Après avoir été présenté en conseil des ministres ce matin, le budget 2019 l’est également au Sénat. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances et Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, sont auditionnés devant les sénateurs de la Commission des finances du Sénat.
Les membres du gouvernement martèlent que ce budget 2019 va « redonner du pouvoir d’achat aux Français ». Éric Bocquet, sénateur communiste du Nord, n’y croit pas une seconde. « Il faut laisser la mousse de communication retomber » explique-t-il.
« L’annonce est séduisante mais quand on regarde de près les (…) mesures une par une, je pense au gel de l’augmentation des retraites à 0,3% (…), le gel du point d’indice des fonctionnaires (…), la hausse des prix du carburant et du tabac (…) tout cela n’annonce pas de hausse du pouvoir d’achat. C’est évident. »
Interrogé sur la suppression de 4500 postes de fonctionnaires d’État prévue par ce budget, dont 2000 à la direction générale des finances publiques, Éric Bocquet répond : « C’est tout à fait contre-productif (…) On va diminuer les moyens du contrôle. Cela fait 30 000 emplois qui ont disparu à la DGFIP [direction générale des finances publiques – NDLR] depuis 10 ans. D’autres sont annoncés (…) On affaiblit l’outil de lutte contre l’évasion fiscale, ce n’est pas une bonne nouvelle. »