Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
Budget 2020 : « Nous sommes presque devant des pieds nickelés budgétaires » dénonce Patrick Kanner
Par Public Sénat
Publié le
« Vous avez un gouvernement qui a distribué beaucoup d'argent aux plus aisés de nos concitoyens et qui aujourd’hui est dans une totale impasse sur le plan budgétaire » assène le président du groupe socialiste au Sénat Patrick Kanner. Alors que le gouvernement présente son PLF (Projet de loi de finances) et le PLFSS (projet de loi de Finances de la sécurité sociale), les mesures ne sont pas à la hauteur des enjeux pour le sénateur.
« On a dépensé de l'argent, 17 milliards pour les gilets, 10 milliards pour la taxe d'habitation. Je n'oublie pas les 20 milliards de baisse des charges sociales en même temps que le CICE : 40 milliards pour les entreprises. Mais avec quelles conséquences ? Le SMIC a augmenté ? Non » analyse Patrick Kanner.
Concernant la sécurité sociale, le déficit se creuse aussi à cause des fameuses mesures gilets jaunes, qui sont financées directement sur ce budget. « On fait payer aux Français au travers de leurs cotisations des mesures qui ont été improvisées dans le budget de l'État. Nous sommes presque devant des pieds nickelés budgétaires » déplore le sénateur.
Patrick Kanner dénonce « une fuite en avant permanente » depuis 2017, et évoque la réforme de l’assurance chômage et l’absence de « coup de pouce » au SMIC. « Est-ce que ça va continuer jusqu'en 2022 ? Dans quel état le pays sera en 2022 ? Monsieur Macron, économiste reconnu, où mène-t-il le pays ? Vers le mur, sans demander d'efforts à ceux qui pourraient en faire » conclut Patrick Kanner.
Le sénateur cite notamment le rapport de Vincent Éblé sur la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF), et constate une politique à deux vitesses. «100 familles françaises ont eu 1,2 million d’euros de pouvoir d'achat en plus. À l’inverse, 1,2 million de Français vont tomber dans la trappe à pauvreté du nouveau système de l’assurance chômage. Cherchez l'erreur. »