« Je ne suis ni pour ni contre, je suis pour qu’on trouve une solution pour nos finances publiques », réagit la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, à la proposition de François Bayrou d’organiser un référendum sur le budget 2026. Une idée accueillie avec précaution, même au sein du gouvernement. Alors que le premier ministre souhaite réaliser 40 ou 50 milliards d’économies sur le prochain budget, la ministre de la transition écologique estime qu’il peut être pertinent de demander aux citoyens d’arbitrer les choix budgétaires. « Ça veut dire proposer un plan d’ensemble dans lequel chaque Français a le sentiment que l’effort est partagé. C’est une option, ce n’est pas une volonté farouche », tempère Agnès Pannier-Runacher.
« Je veux de la visibilité sur les financements »
Par ailleurs, la ministre considère qu’un vote pourrait baliser les choix du gouvernement en matière budgétaire. « Il faut de la rigueur et des principes dans la manière dont on conduit le budget », tacle Agnès Pannier-Runacher. Un message adressé au ministre de l’Économie et au premier ministre après l’annulation de crédits du 26 avril. L’écologie avait été particulièrement touchée par ces annulations de crédits. « Je veux de la visibilité sur les financements », continue la ministre de la Transition Écologique.
Par ailleurs, la ministre plaide pour un meilleur fléchage des recettes. « Le malus écologique sur les voitures était censé financer le bonus écologique. Aujourd’hui, les Français payent un milliard de malus écologique, il y a 400 millions pour financer l’électrification des véhicules, ça n’est pas équilibré. Lorsque les Français payent une surprime sur des catastrophes naturelles qui rapporte 450 millions à l’Etat, il est légitime que ces 450 millions d’euros aillent vers les politiques de
protection », affirme Agnès Pannier-Runacher. La ministre regrette notamment que certaines recettes ne soient pas affectées au financement de mesures liées à la Transition écologique et se perde « dans le grand tout pour financer d’autres politiques ».
« Quand il y a des recettes qui sont prélevées auprès des Français au nom de l’écologie, il est légitime que ces recettes reviennent vers les Français pour les aider et les accompagner dans cette transition », conclut la ministre de la Transition Écologique qui en fait une demande pour le prochain budget.