« La PAC est en danger, malgré le Brexit, par ceux qui veulent diminuer ce budget européen », dénonce le secrétaire national du PCF. Dans les travées du Salon de l’agriculture, Fabien Roussel s'en est pris au président de la République et à ses incohérences, dont il l’accuse.
Le 23 février, Emmanuel Macron s’est livré à un plaidoyer pour l’Europe et pour la défense de la PAC (lire notre article). Un discours qui n’a guère convaincu l’élu communiste, qui plaide pour un « maintien au minimum » du budget de la PAC : « Les paroles c’est beau, les actes c’est mieux. Moi, je juge sur ce que vont voter les groupes au Parlement européen ». Le député du Nord a des raisons d'être inquiet. Il affirme que les eurodéputés LREM siègent dans des groupes parlementaires « favorables à une baisse de la PAC ».
Si le budget de la PAC pour la période 2021-2027 n’est pas arrêté, la Commission européenne préconise une baisse à cause, entre autres, du Brexit. Un scénario impensable pour Fabien Rousssel qui estime que « nous avons besoin d’une politique agricole alimentaire commune avec des critères très stricts qui nous permettent de lutter contre la concurrence déloyale ».
Gilets jaunes : « Il faut apaiser la situation, retrouver le chemin du dialogue »
Concernant la petite phrase du président de la République sur les manifestants qui se rendraient « complices de violence », Fabien Roussel retourne la responsabilité : « Il [Emmanuel Macron] participe à faire en sorte que la France aujourd’hui bouillonne de colère ». Le secrétaire national du PCF dénonce également le rétablissement de la taxe carbone évoqué par le Président. « Si le président de la République commence à s’amuser à revenir sur des textes de loi ou des propositions qui ont mis le pays à feu et à sang, alors là, ça ne va pas marcher », prévient-il. Pour Fabien Roussel, « il faut apaiser la situation, retrouver le chemin du dialogue et répondre aux exigences très concrètes que formulent les Français en termes de pouvoir d’achat ».