Marine Le Pen était ce matin au Salon de l’Agriculture, à la rencontre des éleveurs et des producteurs. L’élue, ancienne députée européenne et en position non-éligible sur la liste RN, en a profité pour réaffirmer sa vision de l’Europe et la place de l’agriculture dans le budget européen.
Marine Le Pen insiste sur « la situation de force au Parlement européen », qui sera « plus essentielle que jamais » à l’issue du scrutin du 26 mai 2019. Le Rassemblement national est au coude-à-coude avec La République En Marche dans les intentions de vote.
La présidente du Rassemblement national ne croit pas à un maintien du budget de la PAC. Pour elle, « la baisse de la PAC sera une baisse des aides pour les agriculteurs français ». À la suite de la visite d’Emmanuel Macron, samedi, elle s’interroge : « Macron va-t-il Alstomiser l’agriculture française ? »
Pour Marine Le Pen, une « Alstomisation » livrerait l’agriculture française aux prédateurs de toute sorte. Les « prédateurs du bas », avec la loi EgAlim (loi agriculture et alimentation) et la hausse des marges dans la grande distribution. Et les « prédateurs du haut », avec « les sommes faramineuses » versées à l’Europe.
Elle conclut, revenant sur un thème cher au Rassemblement national, l’immigration, positionnant ainsi le programme de son parti : « On veut baisser la PAC pour réorienter ces sommes vers d’autres politiques, dont l’accueil des migrants. »