Interrogé quelques minutes après le recours au 49.3 du Premier ministre, le sénateur communiste du Val-de-Marne pointe la responsabilité d’Emmanuel Macron qui a « occasionné un désordre social, politique et démocratique ».
Budget de la sécu : « Les retraites vont être payées, elles ne seront pas forcément augmentées du taux de l’inflation », affirme la ministre de la santé
Par Henri Clavier
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Selon la ministre de la santé, Geneviève Darrieussecq, le gouvernement défend un budget « d’économies » et « d’efforts ». Une approche qui pourrait compromettre la recherche d’un compromis en commission mixte paritaire alors que le Sénat doit se prononcer aujourd’hui sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Si la chambre haute a remanié le texte, les députés du groupe Ensemble pour la République (EPR) s’opposent encore à l’allègement d’exonérations patronales. Le gouvernement souhaitait initialement réaliser des économies à hauteur de 4 milliards d’euros avant de réduire la voilure. En difficulté pour trouver des compromis au sein du socle commun, la tâche se révèle tout aussi difficile avec les oppositions.
Une commission mixte paritaire sous tension
Alors que le Rassemblement national menace de voter une motion de censure, celle-ci pourrait intervenir avant même le vote du projet de loi de finances et avoir lieu à sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale. Néanmoins, la ministre de la santé évoque « une recherche démagogique de solutions » de la part des oppositions. Un compromis avait cependant été trouvé avec le groupe de Laurent Wauquiez (La Droite républicaine) sur la revalorisation des pensions de retraite. « Les retraites vont être payées, elles ne seront pas forcément augmentées du taux de l’inflation », explique Geneviève Darrieussecq. Le Sénat a adopté une revalorisation à hauteur de la moitié de l’inflation, soit une augmentation de 0,9 % au 1er janvier 2025. Le Sénat a néanmoins inclus une autre revalorisation, à partir du 1er juillet 2025, pour les retraites inférieures à 1 500 euros brut par mois pour atteindre le niveau de l’inflation.
« Je ne suis pas du tout opposée à la taxe lapin »
Avant que la Chambre haute vote sur le PLFSS, la ministre de la Santé est revenue sur les modifications apportées par les sénateurs au texte. En reprenant la position du gouvernement, Geneviève Darrieussecq affirme ne pas être hostile à l’allongement de la durée annuelle du temps de travail. « Il faut tout poser sur la table, mais le discuter, le discuter avec les partenaires sociaux », assure la ministre de la santé. Pour les membres du gouvernement, l’enjeu est de trouver « de nouveaux moyens de financement » pour le système de solidarité français. Geneviève Darrieussecq se prononce d’ailleurs en faveur d’une « loi d’orientation et de transformation de notre système de santé », sans en préciser les contours.
Je ne suis pas du tout opposée à la taxe lapin », affirme également la ministre de la santé au sujet d’un autre apport régulier des sénateurs au PLFSS. Une mesure qui doit permettre de faire payer les patients n’honorant pas leur rendez-vous. Néanmoins, la mesure a reçu un avis défavorable du gouvernement et durant la discussion en séance publique, la ministre rappelait que l’Assurance maladie n’aurait pas les moyens de savoir si les rendez-vous étaient honorés ou non. « Ça ne peut pas être pris en charge par l’assurance maladie », répète Geneviève Darrieussecq.
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