En déplacement au Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Michel Barnier a annoncé une aide de 75 millions d’euros pour les éleveurs de brebis victimes de la fièvre catarrhale ovine et des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations en difficulté. Des mesures bienvenues pour les agriculteurs qui ne calment pas pour autant leur colère.
Budget de la sécurité sociale : « On s’est foutu de nous » dénonce Hervé Marseille
Par Public Sénat
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Une annonce qui a fait des remous sur les bancs du Sénat : ce jeudi, les sénateurs ont décidé de refuser le projet de loi du budget 2020 de la sécurité sociale, présenté par le gouvernement. En cause ? Les annonces d’Emmanuel Macron sur l’hôpital, qui prévoit un plan d’urgence. Mais ce plan, qui rend donc le budget de la sécurité sociale obsolète, a cristallisé les tensions entre le gouvernement et les parlementaires.
« Au moment où on est en train d'examiner le budget, le président de la République annonce dans la Marne qu'on va prendre des mesures. Ça ne peut pas continuer comme ça » déclare Hervé Marseille, le président du groupe Union centriste au Sénat. « On ne va pas faire des discussions fictives sur un budget fictif », poursuit-il. « On nous annonce des mesures fortes, ça veut dire que le budget ne contient pas ces mesures-là, il faut bien adapter les choses. »
Sur la crise de l’hôpital, Hervé Marseille déplore le choix du timing gouvernemental pour ces annonces. Le JDD avait annoncé en avant-première la préparation de ce plan d’urgence, démenti par la ministre. « Madame Buzyn avait dit ‘ce n’est pas vrai on vous raconte des histoires, tout ça est en discussion’ et maintenant le président exprime des informations qui correspondent à ce qui était déjà dans la presse. Donc on s'est foutu de nous » martèle Hervé Marseille.
Un problème de communication avec le gouvernement qui n’est pas nouveau selon le sénateur des Hauts-de-Seine, qui déplore un « problème institutionnel ». « De plus en plus vous avez un président qui préside, il est le seul à décider. Le gouvernement obtempère […], l’Assemblée Nationale dans sa majorité valide et après c'est la rue. Il n’y a plus de partis, plus de syndicats, on ne discute avec personne. »