Budget des collectivités : David Lisnard pointe les « démagogues » de Bercy

Approché pour faire parti du gouvernement de Michel Barnier, le maire de Cannes a préféré conserver sa « liberté d’action » à la tête de l’Association des maires de France. Il continue de fustiger « l’hypocrisie » de l’exécutif, qui pointe du doigt les collectivités comme en partie responsables du déficit.
Rédaction Public Sénat

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Alors que les dépenses des collectivités sont pointées du doigt comme en partie responsables de ce dérapage, à hauteur de 16 milliards d’euros estime Bercy, David Lisnard fustige un « détournement d’opinion ».

« Dans le total des dépenses publiques, les collectivités territoriales, y compris celles qui sont mal gérées, représentent 19 % du total de la dépense publique. La moyenne européenne, c’est 35 %, le problème est ailleurs », dénonce le président de l’Association des maires de France (AMF), sur le plateau de Public Sénat dans le cadre du Congrès des Régions de France.

« Les collectivités territoriales, c’est 70 % de l’investissement public »

Auditionné devant la commission des Finances de l’Assemblée, le nouveau ministre du Budget et des Comptes publics a rappelé que toutes les administrations publiques devraient contribuer à la réduction de la dépense, y compris les collectivités. Une rhétorique qui ne passe pas auprès de David Lisnard, rappelant que « les collectivités territoriales, c’est 70 % de l’investissement public » : « Nous n’acceptons plus ces postures de Bercy qui, sous couvert d’être des sachants, sont des démagogues d’État »

Si le gouvernement de Michel Barnier n’a pas encore présenté de pistes concrètes d’économies, David Lisnard fixe déjà une ligne rouge. Pour le maire de Cannes, la dotation globale de fonctionnement, principale dotation de l’État aux collectivités, doit restée indexée sur l’inflation. Toute décision contraire serait « un manquement à la parole de l’État, de l’hypocrisie, ce n’est pas responsable ».

Le Premier ministre devrait divulguer quelques pistes pour redresser les comptes publics à l’occasion de son discours de politique générale, le 1er octobre à l’Assemblée et le 2 octobre au Sénat. Le président de l’AMF préfère rester vigilant, mais a « l’espoir d’être entendu » : « Dans ce gouvernement, il y a beaucoup de personnes qui connaissent nos réalités. »

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