Politique
Deux semaines après la mobilisation du 18 septembre, l’intersyndicale tente de mobiliser pour une nouvelle journée de contestation contre les orientations budgétaires. Néanmoins, le nombre de participants devrait être en recul.
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Par Public Sénat
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Moratoire sur la réforme des retraites, taxe Zucman ou nouvel impôt sur la fortune… La gauche a-t-elle mis la barre trop haut pour espérer obtenir un compromis avec le Premier ministre Sébastien Lecornu ? À ce stade, les échanges avec le nouveau locataire de Matignon, qui va devoir élargir au-delà du socle commun pour gouverner, semblent au point mort, plus de trois semaines après sa nomination. Une ultime session de consultations est prévue avec les socialistes vendredi, alors qu’un premier projet de budget 2026 doit être transmis jeudi pour avis au Haut conseil des finances.
« Aujourd’hui c’est le camp d’Emmanuel Macron et le camp de la droite sénatoriale qui met des lignes rouges », relève au micro de Public Sénat Cécile Cukierman, la présidente du groupe communiste au Sénat. « On est en train, depuis quelques jours, d’inverser une logique. On veut une République parlementaire, mais que celles et ceux qui ont perdu les élections législatives de juillet 2024 veulent continuer de diriger », tacle l’élue.
Sébastien Lecornu a indiqué vouloir donner plus de marge de manœuvre au paritarisme et au dialogue entre les syndicats et le patronat, mais Cécile Cukierman questionne la méthode du Premier ministre. « Dans son interview au Parisien, Sébastien Lecornu s’exprime très clairement sur tout ce qu’il ne pourra pas bouger. Eh bien écoutez, ce n’est pas une ouverture à la voie de la négociation et du paritarisme, ni même à la voie d’une négociation avec l’ensemble des groupes parlementaires », tacle la sénatrice de la Loire.
« Nous ne proposons que des mesures qui aujourd’hui sont majoritaires dans le pays », pointe Cécile Cukierman. « Donc je ne sais pas si la radicalité c’est de porter des mesures majoritaires […] mais toutes les études d’opinion le montrent, les Français demandent plus de justice fiscale », pointe-t-elle.
« Les Français se sont majoritairement opposés à la réforme des retraites qui a été imposée au forceps et qui, d’ailleurs, est l’une des origines de la crise politique que nous traversons aujourd’hui. « Nous ne pourrons pas en sortir si nous n’acceptons pas cela », martèle la sénatrice. « Je ne pense pas être une radicale aujourd’hui. Je pense simplement vouloir répondre aux besoins de la majorité des Françaises », conclut Cécile Cukierman.
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