« Il faut aussi se tourner du côté de la politique budgétaire et des réformes structurelles » estime Pierre Moscovici à quelques jours des prévisions économiques européennes. « En termes de politique budgétaire, il faut éviter de relâcher les efforts, notamment dans un pays comme la France qui a encore une dette publique élevée » explique-t-il.
Eviter de relâcher les efforts, et améliorer le budget sans creuser la dette : des recommandations qui ont été entendues par le gouvernement, mais jugées difficiles à mettre en place après une année de révolte sociale. « Il ne m'a pas échappé qu'en France il y avait eu un mouvement social d'une très grande sériosité » analyse Pierre Moscovici, « et que des mesures avaient été jugées nécessaires par l'exécutif. Quand il y a une telle révolte, qui exprime une telle insatisfaction, il faut y répondre. »
L’Union Européenne a donc demandé des « clarifications » sur le budget présenté par la France. « La place de la France c'est d'être leader en matière de finances publiques » estime Pierre Moscovici. « L'effort de fond, l'effort structurel, c’est important qu'il redevienne positif. Nous avons échangé avec le gouvernement français, il n'y a pas de drame du tout, ce n’est pas un budget qui a été rejeté, critiqué à l'excès » précise-t-il.
Interrogé sur la difficulté de réduire les dépenses publiques dans un contexte difficile, le commissaire européen n’y voit pas d’obstacles majeurs : « C'est un budget sur lequel nous demandons des clarifications. […] Je pense qu'il n'y a pas de contradiction entre faire des mesures sociales et réduire la dette ».