François Bayrou écarte une suspension de la réforme des retraites
A quelques heures du discours de politique générale, le premier ministre a commencé à donner ses arbitrages aux présidents des groupes du socle commun.
Par Public Sénat
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C’est à Rennes, que le parti Les Ecologistes (ex-EELV) tient ses journées parlementaires, ces 9 et 10 janvier, au lieu de l’habituel mois de septembre. Entre deux négociations avec les ministres de Bercy, sur le budget 2025, la patronne du parti, Marine Tondelier, s’est rendue dans la préfecture d’Ille-et-Vilaine.
« On est dans un moment politique inédit, dans une situation politique et budgétaire préoccupante car la France n’a toujours pas de budget », rappelle la secrétaire nationale d’EELV, interrogée par Public Sénat (voir les images de Rose-Amélie Bécel et de Jonathan Dupriez). Alors que les écologistes, aux côtés du PS et du PCF, ont négocié mercredi soir une nouvelle fois au ministère, dans un format NFP hors LFI, qui refuse toute discussion avec le gouvernement, Marine Tondelier assume. « Nous avons pris nos responsabilités, nous avons fait des propositions fortes, claires, qui ont le mérite de la constance et de la cohérence. Et qui ont le mérite d’être arrivées en tête des élections législatives », soutient la responsable écologiste.
Alors que Jean-Luc Mélenchon n’a pas de mots assez durs pour critiquer le choix des autres partis de gauche d’aller trouver quelques avancées, avec le gouvernement, contre une non-censure, la patronne des écolos souligne qu’« ils étaient pourtant invités ». « Tout ce qui est excessif est insignifiant, surtout dans la période qu’on traverse », lance Marine Tondelier.
Elle rappelle la demande des Ecologistes, comme des autres partis de gauche : « On veut l’abandon de l’application de la réforme des retraites. Il y a plusieurs manières d’y parvenir ». Et si elle constate « de l’ouverture » sur le sujet de la part du gouvernement, « nous, nous avons besoin de choses concrètes. Pour l’instant, nous n’avons rien de concret. Donc nous n’avons, à ce stade, aucune raison de ne pas voter la censure la semaine prochaine », prévient Marine Tondelier, qui tient globalement, depuis le début des discussions, une ligne plus dure que les socialistes.
« On nous pose toute la journée la question de savoir si on vote la censure ou pas. Mais le gouvernement a la censure entre ses propres mains. Nos propositions sont connues. Elles sont sur la table. C’est maintenant à eux que vous devez poser la question. Nous attendons le discours de politique générale et nous jugerons sur pièce. Jusque-là, nous serons disponibles pour discuter », assure la numéro 1 des Ecologistes. En cas de besoin, pour revenir à Bercy, Rennes-Paris, c’est 1h35 de train.
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