Budget Sécu : passe d’armes entre Gérald Darmanin et Alain Joyandet
Lors de l’examen des amendements relatifs à l’article 7 qui vise à augmenter de 1,7 point la CSG pour les retraités, Alain Joyandet a rappelé à Gérald Darmanin son passé dans les rangs des Républicains. S’en est suivi un échange cocasse.

Budget Sécu : passe d’armes entre Gérald Darmanin et Alain Joyandet

Lors de l’examen des amendements relatifs à l’article 7 qui vise à augmenter de 1,7 point la CSG pour les retraités, Alain Joyandet a rappelé à Gérald Darmanin son passé dans les rangs des Républicains. S’en est suivi un échange cocasse.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Cette CSG qui remplace des cotisations sociales nous paraît aller dans le bon sens. On aurait préféré la TVA. C’est un vieux débat. Mais, M. le ministre, nous l’avions voté ensemble dans une majorité de 2012, un peu tardivement hélas ». Voilà comment le sénateur LR, Alain  Joyandet a exprimé au ministre des Comptes Publics, Gérald Darmanin, le désaccord de son groupe concernant l’augmentation de 1,7 point la CSG pour les retraités.

Prise de parole d'Alain Joyandet sur la hausse de la csg dans le PLFSS
02:12

Gérald Darmanin a répondu à son ancien collègue par une démonstration dont la conclusion est qu’une hausse de la part de TVA serait« antisociale » (voir la vidéo). « Je crois malheureusement, M. le Ministre Joyandet que si votre argumentation est la bonne, elle date de 10 ans ». Une remarque qui n’a pas vraiment plu à l’intéressé qui lui rappelle une nouvelle fois « qu’il y a dix ans » Gérald Darmanin était avec eux.

Non, répond le ministre. « Vous me prêtez beaucoup de cheveux blancs. Il y a 10 ans, je n’étais pas dans les cabinets ministériels. Et j’ai toujours défendu à la primaire (de droite) un candidat qui ne défendait pas l’augmentation de la TVA. Et je me rappelle bien des meetings, où il disait que ceux qui la défendaient étaient antisociaux. Mais on a le droit de changer d’avis, vous comme moi ».

La semaine dernière, en  commission, les sénateurs ont jugé que la hausse de la CSG « représenterait 4,5 milliards d’euros de prélèvements supplémentaires sur les retraités, alors que l'exonération de la taxe d'habitation « dont tous ne bénéficieront pas » ne représente que 3 milliards d’euros pour l'ensemble de la population. Pour compenser cette perte de recettes pour la Sécurité sociale, les sénateurs avaient prévu une hausse de la part de TVA qui lui est affectée.

Dans un hémicycle clairsemé, les sénateurs ont commencé par adopter les 6 premiers articles du projet de loi relatifs à la réduction du déficit de la Sécurité Sociale.  « En tant que ministre des solidarités je suis attachée à ce que nos concitoyens aient durablement confiance en leur système de protection sociale. Mais sans équilibre des comptes, il n'y a pas de confiance possible à moyen et long terme. 2017 verra les comptes de la sécurité sociale s’améliorer de 2,6 milliards d’euros par rapport à 2016 avec toutefois un déficit encore important de 5,2 milliards d’euros » avait expliqué Agnès Buzyn, lundi, lors de la discussion générale, avant de  fixer comme objectif : un retour à l’équilibre du budget de la Sécu à l’horizon 2020. 

Dans la même thématique

Budget Sécu : passe d’armes entre Gérald Darmanin et Alain Joyandet
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Budget Sécu : passe d’armes entre Gérald Darmanin et Alain Joyandet
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le