Budget : « Un beau cadeau sous le sapin » des plus aisés
L’examen du projet de loi de finances 2018 démarre demain au Sénat. Le sénateur socialiste du Doubs dénonce un budget « généreux » avec les plus riches et « difficile » pour les plus modestes.

Budget : « Un beau cadeau sous le sapin » des plus aisés

L’examen du projet de loi de finances 2018 démarre demain au Sénat. Le sénateur socialiste du Doubs dénonce un budget « généreux » avec les plus riches et « difficile » pour les plus modestes.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

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Les députés ont adopté en première lecture le projet de loi de finances pour 2018, l’examen de ce texte arrive demain au Sénat. Le vice-président de la commission des affaires économiques, Martial Bourquin, met en garde sur « un budget de grande austérité. » Le sénateur socialiste juge que ce budget est « très généreux avec l’ISF (la suppression de l’impôt sur la fortune) et la flat tax pour les plus riches de France. » Selon lui, les Français les plus aisés « vont avoir un beau cadeau sous le sapin de Noël. »

Martial Bourquin dénonce parallèlement un budget « très difficile sur les questions de logement, pour les retraités. » Il critique « un budget de grande austérité » qui se distingue par « un contraste entre cette générosité vis-à-vis des plus riches » et une politique « d’austérité » pour les Français les plus modestes.

Flat tax : « on risque d’arriver à 10 milliards » s’alarme Martial Bourquin.

« On nous demande 1,7 milliard euros d’économie sur le budget logement » alors que l’on pourrait reporter la suppression « de l’ISF de deux, trois ans » constate le sénateur socialiste. Avant de mettre en garde sur une mesure contestée : la flat tax. Martial Bourquin indique que « plusieurs économistes mettent en garde » sur le coût de cette mesure qui prévoit un prélèvement forfaitaire unique de 30 % sur les revenus du capital. « Ce ne sera pas 1,5 milliard d’euros » de coût pour Bercy, « on risque d’arriver à 10 milliards » s’alarme-t-il. Dans une tribune publiée dans Le Monde, l’économiste Gabriel Zucman affirmait que la flat tax « est une bombe à retardement pour les finances publiques. »

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