L'ancien ministre Dominique Bussereau, qui a claqué la porte de LR après l'intervention de Laurent Wauquiez sur BFMTV, a indiqué mercredi qu'il s'attendait à ce que le président des Républicains "s'excuse" après ses propos sans filtre sur plusieurs personnalités.
"Je m’attendais à ce qu’il s’excuse", a déclaré M. Bussereau sur Public Sénat. "Je me disais hier soir Laurent Wauquiez, qui est un garçon intelligent, cultivé, va s'excuser. Non il ne s'excuse pas, il attaque de plein front un certain nombre de personnes personnellement".
"C'est un garçon de talent, c’est une personnalité politique de premier plan, je pensais qu'il pouvait se dire +allez soyons clairs, j'ai fait le kéké devant mes étudiants (...) je reconnais que je suis allé trop loin et que j'ai tenu des propos que je n'aurais pas dû tenir+, ça aurait mis fin à l'incident".
"Le faux pas grave du chef fait que je ne peux pas rester dans l’équipe dont il est le chef", a déclaré le conseiller spécial de Valérie Pécresse dans son mouvement Libres!, qui s'était déjà mis en congé de LR.
"Je pense que le noyau dur des militants du parti est plutôt content de tout ça, mais il faut savoir que pour gagner une élection, il ne faut pas simplement représenter une force politique qui représente 15, 20, 25% dans l'opinion, il faut être capable de passer au-delà de 50%", a-t-il analysé.
Selon lui, "la rupture qui s’effectue entre la droite et le centre fait que le retour aux affaires, y compris les victoires aux européennes et aux municipales, apparaît de plus en plus difficile" et "aliène la possibilité pour LR de gagner les prochaines échéances électorales".
Interrogé sur la réaction de Mme Pécresse, qui fait "nombre" de "conneries", selon les propos de M. Wauquiez, M. Bussereau a indiqué qu'"elle a un créneau qui est très clair, elle reste aux Républicains et puis Libres! permet d'accueillir des hommes et des femmes qui se sentent de cette position de la droite modérée".
En ce qui le concerne, il a précisé qu'en dehors d'un mouvement comme Libres!, "franchement aujourd'hui il n'y a aucune offre de parti politique qui (le) fait rêver", excluant également l'idée de créer le sien.