« On ne peut pas demander aux collectivités de payer à la place de l’État », s’insurge Dominique Bussereau. Il rappelle que « cela fait déjà trois ans que les collectivités locales sont soumises à une baisse de dotation globale de fonctionnement (DGF) de l’État et que, dans le même temps, « l’État ne paie pas aux départements ce qu’il leur doit pour le RSA », financé à la fois par l’État et les départements. Le président du Conseil départemental du Lot-et-Garonne, Pierre Camani, a ainsi été obligé d’inscrire une dotation fictive de l’État à hauteur de 20 millions d’euros pour équilibrer son budget.
« L’État n’est pas capable de payer sa part » du financement des lignes à grande vitesse (LGV), déplore le président de l’ADF, qui rappelle que le tiers a été financé par les collectivités locales quand l’État « fait avancer la sienne par SNCF Réseau ». On ne peut demander aux collectivités locales de payer un tas de choses à la place de l’État, et continuer à diminuer ce qu’on leur doit », conclut-il.
Parmi les revendications de Dominique Bussereau, la possibilité de faire fusionner certains départements « sans passer par la loi ».
Dans quelques jours, il rencontrera Emmanuel Macron. « Le Président nous a parlé de projets bâtis en communs, on est prêts à les examiner au cas par cas. » Il compte également sur la conférence des territoires, « promise par le chef de l’État et annoncée pour le mois de juillet ».
L'assemblée générale de l'ADF se tient aujourd'hui, au Sénat.