Bussereau : « On ne peut pas demander aux collectivités de payer à la place de l’État »
Dominique Bussereau, président LR du conseil départemental de la Charente-Maritime, également à la tête de l’Assemblée des départements de France (ADF), était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. À quelques jours de sa rencontre avec le Président, il relance l’alerte concernant la situation financière critique des départements.

Bussereau : « On ne peut pas demander aux collectivités de payer à la place de l’État »

Dominique Bussereau, président LR du conseil départemental de la Charente-Maritime, également à la tête de l’Assemblée des départements de France (ADF), était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. À quelques jours de sa rencontre avec le Président, il relance l’alerte concernant la situation financière critique des départements.
Public Sénat

Par Alice Bardo

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« On ne peut pas demander aux collectivités de payer à la place de l’État », s’insurge Dominique Bussereau. Il rappelle que « cela fait déjà trois ans que les collectivités locales sont soumises à une baisse de dotation globale de fonctionnement (DGF) de l’État et que, dans le même temps, « l’État ne paie pas aux départements ce qu’il leur doit pour le RSA », financé à la fois par l’État et les départements. Le président du Conseil départemental du Lot-et-Garonne, Pierre Camani, a ainsi été obligé  d’inscrire une dotation fictive de l’État à hauteur de 20 millions d’euros pour équilibrer son budget.

« L’État n’est pas capable de payer sa part » du financement des lignes à grande vitesse (LGV), déplore le président de l’ADF, qui rappelle que le tiers a été financé par les collectivités locales quand l’État « fait avancer la sienne par SNCF Réseau ». On ne peut demander aux collectivités locales de payer un tas de choses à la place de l’État, et continuer à diminuer ce qu’on leur doit », conclut-il.

Parmi les revendications de Dominique Bussereau, la possibilité de faire fusionner certains départements « sans passer par la loi ».

Dans quelques jours, il rencontrera Emmanuel Macron. « Le Président nous a parlé de projets bâtis en communs, on est prêts à les examiner au cas par cas. » Il compte également sur la conférence des territoires, « promise par le chef de l’État et annoncée pour le mois de juillet ».

L'assemblée générale de l'ADF se tient aujourd'hui, au Sénat.

Partager cet article

Dans la même thématique

Hong Kong Legislature To Vote On Bill Recognizing Same Sex Couples Overseas Registration
3min

Politique

L’Assemblée nationale vote la réhabilitation des personnes condamnées pour homosexualité

L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, en deuxième lecture, une proposition de loi visant à réhabiliter les personnes condamnées pour homosexualité en France entre 1942 et 1982. Porté par le sénateur socialiste Hussein Bourgi, le texte entend réparer symboliquement des décennies de politiques discriminatoires. Mais la question de l’indemnisation continue de diviser députés et sénateurs et devra être tranchée en commission mixte paritaire.

Le

6min

Politique

Une « ordonnance négociée » pour faire passer le budget ? Un procédé « contraire aux principes parlementaires et démocratiques les plus élémentaires »

D’après des informations des Echos, Sébastien Lecornu plancherait sur la piste d’une « ordonnance négociée », pour faire passer le budget avant Noël, en cas d’une commission mixte paritaire conclusive en fin de semaine. Mais cette hypothèse n’enchante pas les constitutionnalistes, qui y voient le risque de mettre à mal le rôle de l’Assemblée nationale.

Le

CMP : comment la dissolution va modifier l’espace de compromis entre députés et sénateurs
2min

Politique

Budget : le groupe communiste boycotte la commission mixte paritaire

A la veille de la commission mixte paritaire (CMP) sur le budget, le groupe communiste de la chambre haute indique que le sénateur, Pascal Savoldelli n’y siégera pas en tant que membre suppléant. Le groupe dénonce notamment « un problème démocratique majeur » dans la composition de la CMP.

Le

Bussereau : « On ne peut pas demander aux collectivités de payer à la place de l’État »
7min

Politique

Numérique : le Sénat adopte à l’unanimité un texte qui interdit l’accès des réseaux sociaux aux mineurs de moins de 13 ans

Alors qu’Emmanuel Macron a promis la semaine dernière d’interdire les réseaux sociaux aux mineurs de moins de « 15 ou 16 ans », le Sénat vient d’adopter à l’unanimité une proposition de loi portant la majorité numérique à 13 ans. Les mineurs de 13 ans à 16 ans devront recueillir l’autorisation parentale pour leur inscription sur un réseau social.

Le