Buzyn promet plus de moyens pour la psychiatrie
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a promis vendredi plus de moyens pour la psychiatrie, "parent pauvre" de la médecine dont...

Buzyn promet plus de moyens pour la psychiatrie

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a promis vendredi plus de moyens pour la psychiatrie, "parent pauvre" de la médecine dont...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a promis vendredi plus de moyens pour la psychiatrie, "parent pauvre" de la médecine dont elle veut "faire évoluer le modèle de financement".

"La psychiatrie ne sera plus le parent pauvre. Soyez-en assurés, car j'en fais une priorité de santé", a-t-elle déclaré en clôture du Congrès de l'encéphale à Paris, consacré à la psychiatrie.

"La psychiatrie est une discipline d'avenir, mais l'organisation des soins en santé mentale et leur place dans la société ne sont pas à la hauteur de ce constat (...) La prévention est insuffisante, et les diagnostics trop tardifs", a déploré Mme Buzyn.

Le gouvernement s'est fixé pour objectif de réformer le remboursement des soins, pour prendre en compte moins les actes médicaux, pris individuellement, que le parcours global d'un patient avec son généraliste, un ou plusieurs spécialistes et les hôpitaux et cliniques.

"La psychiatrie sera l'une des premières disciplines concernées par les financements des parcours innovants, tels que prévus par l'article 51 de la loi de financement de la sécurité sociale", a promis la ministre.

Elle n'a cependant pas fourni de chiffres.

"Je serai particulièrement vigilante à ce que le financement de la psychiatrie permette de répondre aux besoins de la population. C'est pourquoi je veillerai à ce que le budget de la psychiatrie soit préservé dans les Groupements hospitaliers de territoires et dans les hôpitaux généraux", a-t-elle encore affirmé.

Selon elle, "les établissements autorisés en psychiatrie demeurent aujourd'hui financés par des dotations historiques, marquées par d'importantes inégalités entre régions et établissements. Nous devons faire évoluer à terme ce modèle, pour soutenir davantage la dynamique de projets, et pour valoriser la qualité des prises en charge, dans une logique de parcours".

Mme Buzyn a en outre souligné qu'il fallait mettre fin au "dualisme" entre médecine somatique (c'est-à-dire du corps) et psychique.

D'après elle, "l'organisation des soins met trop de distance entre les établissements spécialisés en santé mentale, les hôpitaux généraux et les praticiens de ville, de médecine somatique ou de psychiatrie".

Dans un entretien avec le journal Le Monde, la ministre a évoqué "douze mesures d'urgence" pour la formation, la recherche et l'organisation des soins en psychiatrie.

Elles reprennent les recommandations de divers rapports officiels non suivis d'effets, ainsi que de "propositions formulées en décembre par l'ensemble des représentants de la psychiatrie française".

Entre autres, tous les généralistes devront lors de leur formation suivre un stage en psychiatrie, et les infirmiers pourront acquérir une "sur-spécialité" en psychiatrie.

La ministre veut également des "indicateurs de la qualité des soins en psychiatrie", très insuffisants aujourd'hui. "Ces outils sont précieux pour piloter les politiques publiques", a-t-elle rappelé lors du Congrès de l'encéphale.

Partager cet article

Dans la même thématique

8min

Politique

Budget 2026 : une loi spéciale pour sortir de l’impasse ? « Une solution qui permet uniquement de retarder le problème »

La navette parlementaire continue, et le calendrier budgétaire, lui, se resserre. Le rejet du budget par les députés ce week-end laisse peu d’espoir à un accord sur les lois de finances et de financement de la sécurité sociale de voir le jour dans les temps. De quoi contraindre le gouvernement à plancher sur un projet de loi spéciale, faute de recours au 49-3 et aux ordonnances, une solution pour le moins temporaire.

Le

Rassemblement National meeting in Bordeaux
4min

Politique

Sondage : Jordan Bardella remporterait la présidentielle 2027 quel que soit son adversaire

À dix-huit mois de l’élection présidentielle, Jordan Bardella consolide son statut de personnalité politique préférée des Français et domine largement les intentions de vote pour la présidentielle de 2027. Selon le dernier baromètre Odoxa, il l’emporterait aujourd’hui face à tous ses adversaires potentiels, confirmant une dynamique qui rebat les cartes du paysage politique.

Le