Bygmalion: Sarkozy attend vendredi une décision cruciale pour la tenue de son procès

Bygmalion: Sarkozy attend vendredi une décision cruciale pour la tenue de son procès

Nicolas Sarkozy saura vendredi si le Conseil constitutionnel lui donne raison dans son recours déposé pour faire barrage à son...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Nicolas Sarkozy saura vendredi si le Conseil constitutionnel lui donne raison dans son recours déposé pour faire barrage à son procès dans l'affaire Bygmalion, au motif qu'il a déjà été sanctionné pour le dépassement de ses comptes de campagne à la présidentielle de 2012.

Dans cette affaire, l'ancien président de la République est menacé d'un procès depuis que le juge d'instruction Serge Tournaire l'a renvoyé en février 2017 devant le tribunal correctionnel pour "financement illégal de campagne", poursuivi pour avoir dépassé le seuil autorisé de dépenses électorales de plus de 20 millions d'euros.

La défense de Nicolas Sarkozy avait soulevé une question prioritaire de constitutionnalité, sur le principe du "non bis in idem" selon lequel une personne ne peut pas être sanctionnée deux fois pour les mêmes faits. Or, Nicolas Sarkozy soutient qu'il a déjà été sanctionné définitivement en 2013 par le Conseil constitutionnel pour le dépassement de ses dépenses de campagne, qu'il avait dû rembourser.

Toutefois, le rejet de ses comptes portait sur un dérapage, bien inférieur, de 363.615 euros, et était intervenu avant la révélation au printemps 2014 d'un vaste système de fausses factures visant à masquer l'emballement des dépenses de ses meetings, organisés par l'agence de communication Bygmalion. La Cour de cassation, saisie d'un recours de Nicolas Sarkozy sur l'ordonnance du juge, après sa confirmation en appel en octobre, avait accepté de transmettre cette QPC au Conseil constitutionnel.

Le 7 mai, les "Sages" se sont penchés sur cette question, décisive pour l'avenir judiciaire de Nicolas Sarkozy lors d'une séance présidée par l'ancien Premier ministre Laurent Fabius.

Me Emmanuel Piwnica, l'avocat de l'ancien chef de l'Etat, a fait valoir que les décisions du Conseil constitutionnel, comme celle qui a validé le rejet des comptes de campagne, "s'imposent à tous", et donc au juge d'instruction qui a mené l'enquête.

Et si le montant du dépassement du plafond retenu par les autorités judiciaires est "encore plus considérable" que celui de la décision de 2013, "ce n'est pas le chiffre qui doit être retenu, c'est le principe du dépassement", a insisté Me Piwnica.

Il a souligné que l'ancien chef de l'Etat n'avait été poursuivi que pour avoir dépassé le plafond des dépenses de campagne et non pour avoir eu connaissance du système frauduleux.

Après avoir entendu ces arguments, le représentant du gouvernement s'en est remis "à la sagesse des Sages", pour trancher la question. La réponse est attendue vendredi.

En cas de décision favorable à Nicolas Sarkozy, il devrait être absent du banc des prévenus. D'anciens cadres du parti UMP (devenu LR), des responsables de la campagne et des dirigeants de Bygmalion - treize au total - sont pour leur part poursuivis devant le tribunal pour "complicité" de financement illégal de campagne et escroquerie ou complicité.

Dans la même thématique

Bygmalion: Sarkozy attend vendredi une décision cruciale pour la tenue de son procès
3min

Politique

La musique gitane « n’a pas de barrière, les gens vibrent de la même manière » : le message de paix et universaliste de Chico

Co-fondateur des Gipsy Kings, aujourd’hui leader de Chico and the Gypsies, il est un artiste incontournable de la scène de musique gitane. Des titres tels que Bamboléo ou Djobi Djoba ont su faire danser la France et le monde. Cinquante ans de carrière qui ont permis de mettre en avant la musique gitane, et d’incarner l’universalité de la musique. Aujourd’hui, dans l’émission Un monde, un regard, Rebecca Fitoussi reçoit Chico.

Le

Vinci Autoroutes augmentation du prix des peages
3min

Politique

Profits des sociétés d'autoroutes : “Le sénat avait vu juste”

Les chiffres d’affaires des quatres principales sociétés d'autoroutes s'envolent et donnent raison aux prévisions de la commission d'enquête du Sénat de 2020.  Presque vingt ans après la privatisation des autoroutes françaises, les actionnaires encaissent des surprofits colossaux. Dans un contexte d'économies drastiques, des sommes pareilles font tâche. 

Le

PARIS,  Retirement protest demanding the payment of pension benefits
5min

Politique

Abattement fiscal des retraités : les sénateurs peu favorables à sa suppression

5 milliards d’euros. C’est la somme que le gouvernement espère économiser s’il venait à supprimer l'abattement fiscal sur les retraités. Il y a quelques jours, la ministre des Comptes publics a évoqué cette piste pour participer à l’effort de 40 milliards d’euros, estimé nécessaire pour réduire la dette.

Le