« C’est une chance pour la France d’avoir maintenu ses écoles ouvertes de septembre jusqu’à aujourd’hui », assure Jean-Michel Blanquer
Interpellé lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat, le ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports a défendu une fois de plus le maintien de l’ouverture des écoles.

« C’est une chance pour la France d’avoir maintenu ses écoles ouvertes de septembre jusqu’à aujourd’hui », assure Jean-Michel Blanquer

Interpellé lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat, le ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports a défendu une fois de plus le maintien de l’ouverture des écoles.
Public Sénat

Par Pierre Maurer

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Un satisfecit. Ce mercredi au Sénat, Jean-Michel Blanquer s’est félicité d’avoir conservé les écoles ouvertes en France. Interpellé par la sénatrice communiste Céline Brulin qui réclamait un éclaircissement sur le scénario des jours à venir pour les établissements scolaires, le ministre de l’Education nationale a fermement tenu sa position. « Il y a peut-être un point qui pourrait faire consensus entre nous : c’est une chance pour la France d’avoir maintenu ses écoles ouvertes de septembre jusqu’à aujourd’hui », a-t-il rétorqué à la sénatrice qui pointait les multiples problèmes rencontrés par les écoles, les collèges et les lycées face à l’épidémie. « Cela nous singularise dans l’ensemble du monde occidental. En Europe et dans les Amériques, très peu de pays ont fait cela. C’est un gain considérable pour nos élèves », a poursuivi Jean-Michel Blanquer.

« Selon l’Unesco, 100 millions d’enfants sont en retard de lecture dans le monde à cause des confinements des écoles. Les enfants français ne sont pas dans ces enfants-là. Je suis malheureux pour ces enfants-là. Je suis heureux pour les enfants français à qui l’on a fait échapper à cela », a-t-il notamment fait valoir. Quant aux tests salivaires, qu’une partie de l’opposition a du mal à voir poindre, par exemple en Seine-Saint-Denis, Jean-Michel Blanquer a assuré qu’ils sont pratiqués à un rythme de « 300 000 hebdomadaires. C’est le plus grand nombre en Europe ». Mais le taux d’acceptation des tests, lui, n’est « pas aussi bon que ce que l’on voudrait », atteignant « 70 % ».

Sans préempter les annonces d’Emmanuel Macron à 20 heures, le ministre a affirmé que « tous que les principes qui animent le président de la République, c’est la priorité à l’enfance et à la jeunesse ». Une fermeture d’un mois des écoles est pourtant sur la table selon des sources parlementaires. Jean-Michel Blanquer, lui, appelle à l’unité : « Sur ce sujet, ayons l’esprit de consensus. Ce que nous décidons c’est dans l’intérêt des enfants. Nous prenons les décisions dans leur intérêt, certainement avec des imperfections, si vous voulez que j’en reconnaisse je le ferai bien volontiers », a-t-il concédé. Puis de marteler : « Mais en tout cas nous avons cette idée partagée avec le Premier ministre, que l’école est la première des priorités ».

Pas de quoi satisfaire Céline Brulin. « J’ai cru un instant que le gouvernement allait reconnaître ses erreurs, il n’en est rien, j’en suis navrée ! Si vous voulez l’unité nationale, accédez à la demande des enseignants d’être vaccinés ! », lui a-t-elle répondu. Celle-ci devrait démarrer à la mi-avril, selon l’exécutif.

Partager cet article

Dans la même thématique

« C’est une chance pour la France d’avoir maintenu ses écoles ouvertes de septembre jusqu’à aujourd’hui », assure Jean-Michel Blanquer
4min

Politique

Réforme des retraites : « La suspension est un leurre, elle sera retoquée en commision mixte paritaire », avertit Cécile Cukierman (PCF)

Au Sénat, la droite et une partie de la gauche tombent d’accord sur une chose : la procédure parlementaire permettra à la droite et le centre d’enterrer la suspension de la réforme des retraites. Un fait qui inspire de la sérénité à Claude Malhuret (Horizon) sur la possibilité de réécrire la copie de Sébastien Lecornu, et pousse au contraire Cécile Cukierman (PCF) à enjoindre les députés de gauche à le prendre en compte dans leur vote de la censure ce jeudi.

Le

Paris: Questions au gouvernement Assemblee nationale
4min

Politique

Budget : l’abandon du 49.3 va-t-il prendre les socialistes à leur propre piège ?

Avec le non-recours au 49.3, les socialistes ont été entendus par Sébastien Lecornu. Mais ils sont désormais contraints à voter le budget de la Sécurité sociale pour valider la suspension de la réforme des retraites. Un véhicule législatif confirmé par le Premier ministre, ce mercredi. Sans cette arme du parlementarisme rationalisé, les budgets de la Sécurité sociale comme celui de l’Etat seront également amendés par la droite. Ce qui pourrait amener à des copies finales difficiles à assumer pour les socialistes.

Le

Direct. Suivez la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu devant le Sénat
30min

Politique

Sébastien Lecornu accueilli froidement au Sénat : revivez les temps forts de la déclaration de politique générale

Le Premier ministre s'est exprimé devant les sénateurs pour sa déclaration de politique générale. Suspension de la réforme des retraites, décentralisation, budget...Le discours de Sébastien Lecornu était différent de celui prononcé à l'Assemblée la veille. Si l'ambiance était plus calme qu'au Palais Bourbon, l'accueil des sénateurs n'en était pas pour autant très enthousiaste.

Le

« C’est une chance pour la France d’avoir maintenu ses écoles ouvertes de septembre jusqu’à aujourd’hui », assure Jean-Michel Blanquer
9min

Politique

Budget : « Incertain » en 2029, le passage à 3 % de déficit arrivera « au mieux en 2031 », alerte Pierre Moscovici

« Le scénario économique pour l’année 2026 repose sur une hypothèse optimiste », affirme devant le Sénat Pierre Moscovici, président du Haut conseil des finances publiques. Il doute de la capacité du gouvernement à atteindre ses objectifs, avec un budget dont la copie finale est très incertaine. Seule « bonne nouvelle » : « Un début d’amélioration de nos finances publiques » en 2025, après « le bug majeur de 2024 ».

Le