« Ca suffit! »: Villepin appelle les Européens à contrer Trump
L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a appelé vendredi les dirigeants européens à marquer "plus collectivement un coup...

« Ca suffit! »: Villepin appelle les Européens à contrer Trump

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a appelé vendredi les dirigeants européens à marquer "plus collectivement un coup...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a appelé vendredi les dirigeants européens à marquer "plus collectivement un coup d'arrêt" à la politique "déstabilisante" de Donald Trump, après la reconnaissance unilatérale du président américain de Jérusalem comme capitale d’Israël.

Interrogé sur BFMTV-RMC, M. de Villepin a souligné "la grande difficulté" pour la communauté internationale de trouver "la bonne réponse" face à Donald Trump: "peut-on se contenter de simples déclarations ? (...) Face à la menace d'instabilité que représente l'administration Trump pour le monde -on le voit en Corée du nord, on le voit au Moyen Orient, on le voit en matière de libre-échange, on le voit pour le climat-, est-ce qu'il ne faut pas marquer plus collectivement et plus fortement un coup d'arrêt ? Ca suffit !", a-t-il dit.

"Est-ce qu'il faut se contenter de dire aux Américains comme certains le préconisaient en 2003 +ce n'est pas bien ce que vous faites+ ou est-ce qu'il faut se mobiliser diplomatiquement pour lui faire comprendre qu'il y aura un coût à tout ça et qu'il se retrouvera isolé sur la scène internationale ?", s'est-il demandé en référence à l'invasion américaine en Irak qu'il avait dénoncée à la tribune des Nations unies en février 2003.

"Ce que je crains pour être tout à fait franc (...) c'est la contagion de l'instabilité. La contagion de décisions qui, de fil en aiguille, peuvent conduire à un engrenage guerrier", a-t-il poursuivi.

Dominique de Villepin a exposé sa vision de la politique étrangère dans "Mémoire de paix pour temps de guerre", publié en 2016, ouvrage dans lequel il plaidait pour un multilatéralisme. Il estime qu'il faut aujourd'hui que "les dirigeants européens, avec toutes les bonnes volontés (...) marquent peut être plus fortement le risque que fait courir à la société internationale la décision américaine".

L'ex-ministre des Affaires étrangères s'en prend également au royaume wahhabite "qui multiplie les fronts". "Est-ce que cette attitude qui encourage l'instabilité n'est pas contagieuse, y compris pour l'Arabie saoudite qui, sur le Liban, sur le Yémen, multiplie les initiatives qui, le moins qu'on puisse dire, ne contribuent pas à faciliter les choses ?", demande-t-il.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: sFin rencontre Olivier Faure du PS et Sebastien Lecornu Premier ministre demissionnaire
8min

Politique

Les socialistes partagés sur la censure du gouvernement Lecornu : « Demain, ça passe ou ça casse »

Alors que Sébastien Lecornu tient sa déclaration de politique générale ce mardi, la survie de son gouvernement est déjà en jeu. Les regards se tournent vers le PS, qui va décider s’il le censure ou non. Le parti d’Olivier Faure se retrouve en réalité divisé, entre les « censeurs compulsifs » et ceux prêts à la non-censure, à condition que les avancées soient suffisantes, à commencer par la suspension de la réforme des retraites.

Le

Tribute to the victims of the terrorist attacks of January 2015 – Paris
7min

Politique

Ministres LR : à cinq mois des municipales, la droite divisée sur le cas de Rachida Dati

Le Bureau politique des Républicains doit se réunir prochainement pour statuer définitivement sur l’exclusion des LR qui ont accepté d’entrer au gouvernement. Si cette décision est confirmée, Rachida Dati, ministre de la Culture, pourrait perdre son investiture pour les élections municipales à Paris, ce qui, paradoxalement, priverait la droite de sa figure de proue dans la capitale.

Le

Former French president Nicolas Sarkozy, React to Verdict in Paris
6min

Politique

Dossier libyen : Nicolas Sarkozy sera incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé

L’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, s’est présenté ce lundi au Parquet national financier pour préparer l’exécution de sa condamnation à cinq ans de prison ferme, assortie de l’exécution provisoire, dans le cadre de sa condamnation du financement libyen. Il sera incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé.

Le