« Ça va fragiliser Air France de ne pas s’impliquer avec XL Airways » prévient Laurent Berger

« Ça va fragiliser Air France de ne pas s’impliquer avec XL Airways » prévient Laurent Berger

En cessation de paiement, la compagnie aérienne XL Airways a appelé sans succès Air France à la reprendre, après des mois de négociations. Une situation « très inquiétante » pour le secrétaire général de la CFDT.
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XL Airways va-t-elle mettre la clé sous la porte ? Alors que son redressement judiciaire doit être décidé ce lundi, la compagnie ne pourra finalement pas compter sur le soutien d’Air France. Les négociations débutées en 2018, s’étaient finalement enlisées après le départ de Jean-Marc Janaillac, le PDG d'Air France-KLM de l'époque. La compagnie pourrait arrêter tous ses vols d'ici à la fin de la semaine et certaines lignes internationales seront même arrêtées dès ce lundi 23 septembre.

« Ça va fragiliser Air France de ne pas s’impliquer avec XL Airways. Parce que sur le court et le moyen-courrier, ça renforcera les compagnies low cost au détriment d'Air-France. Il faut avoir des stratégies industrielles, y compris dans le transport aérien, des stratégies françaises et européennes, c'est absolument indispensable » déclare Laurent Berger.

« Mon modèle de développement de l'aérien ce n’est pas Easy Jet. Mon modèle social ce n’est pas Easy Jet. Il faut s'impliquer dans les reprises de ces compagnies » poursuit-il, évoquant aussi la situation d’Aigle Azur, placée en liquidation judiciaire et qui passe également devant le tribunal ce lundi. Pour le secrétaire général de la CFDT, les difficultés des compagnies françaises ne vont faire qu’empirer, au détriment des conditions de travail et de la qualité des services.

« Je suis très inquiet. […] C’est l'illustration que sur beaucoup de sujets, il faut des politiques menées par ceux qui gouvernent. Mais il faut aussi que les personnes aient des pratiques qui soient vertueuses, notamment pour les transports aériens. Quand les low cost sont sur le marché, évidemment qu'on sait que c'est dans des conditions sociales dégradées » déplore Laurent Berger.

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