Cahiers de doléances: les ruraux prennent la parole
Justice sociale, suppression des taxes, écologie... Pendant plus d'un mois, les Français ont pris la parole, entre colère, humour...

Cahiers de doléances: les ruraux prennent la parole

Justice sociale, suppression des taxes, écologie... Pendant plus d'un mois, les Français ont pris la parole, entre colère, humour...
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Justice sociale, suppression des taxes, écologie... Pendant plus d'un mois, les Français ont pris la parole, entre colère, humour et passion, dans les cahiers de doléances mis à leur disposition dans les mairies des communes rurales.

Des milliers de revendications et de protestations remises lundi à Emmanuel Macron, en attendant le grand débat.

"Retraite à 60 ans ! Suppression de la nouvelle GSG. Indexation des retraites sur le coût de la vie", écrit le Collectif gilets jaunes de Fouqueville dans l'Eure.

Nombre de messages portent sur un besoin d'équité sociale, de baisses d'impôts. Mais les ruraux restent raisonnables : "Assez des taxes, d'impôts. Les +gilets jaunes+ ont fortement raison, mais n'allons quand même pas vers la révolution", écrit Ernest.

Les contributeurs s'identifient parfois soigneusement. D'autres textes ne portent pas de signatures dans les cahiers présentés lundi par l'Association des maires ruraux de France (AMRF).

François du Cheix-sur-Morge (Puy-de-Dôme) veut tailler dans les dépenses : "Diminution du train de vie de l'Etat. Président, gouvernement. Diminution du budget de l'armée. Suppression de taxes en tous genres. Suppression de l'idée de construire une ligne TGV Clermont-Paris".

"DECONCENTRONS ! ET DECENTRALISONS ! et mettons fin aux +monarchies républicaines+ à tous les niveaux, de la commune à l'Etat. Ne gâchons pas l'occasion qui se présente de redéfinir la gouvernance", prône un contributeur anonyme.

Un habitant de Tubersent dans le Pas-de-Calais veut de l'ordre : "Stop aux dépenses publiques et moins de taxes. Remettre de l'ordre dans notre pays en redonnant du pouvoir aux policiers et autres. Supprimer les communautés de communes qui sont un gouffre financier".

Un amoureux de la mer interpelle le "Capitaine Macron" : "La mer France est agitée, houleuse. Les Français sont dans la rue. Les migrants sont au château... Vous avez perdu la boussole, difficile de garder le cap".

Des revendications sont plus spécifiques: "Créer des zones blanches pour les électro-hypersensibles. Respecter le droit de refuser les technologies les plus invasives. Réduire les expositions aux ondes électromagnétiques pour toutes et tous. C'est urgent !" Signé Karine de Langonnet, dans le Morbihan.

A Langonnet toujours, le curé Herménégilde a travaillé sa lettre : "J'écris en français ces doléances, ces plaintes, mais elles sont ruminées dans la langue de mon pays". Et "la généralisation des démarches administratives par internet" est l'une de ses cibles.

Parfois quelqu'un a simplement mis un mot, sans réclamer quoi que ce soit : "Ce sont toujours les mêmes qui donnent et ne reçoivent rien en échange". Signature illisible.

dch/vm/cam

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