Calmels avait des « devoirs de solidarité », Wauquiez « a tranché », estiment des responsables LR

Calmels avait des « devoirs de solidarité », Wauquiez « a tranché », estiment des responsables LR

Les Républicains faisaient valoir lundi "les devoirs de solidarité" dont Virginie Calmels aurait dû faire preuve selon eux envers Laurent...
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Les Républicains faisaient valoir lundi "les devoirs de solidarité" dont Virginie Calmels aurait dû faire preuve selon eux envers Laurent Wauquiez, qui "est un chef", et a donc "tranché" en la limogeant de l'équipe dirigeante.

"Bien sûr il y a différentes sensibilités" au sein de LR, mais il y a aussi "un principe de loyauté et il est d'autant plus fort qu'on appartient à l'équipe dirigeante", a plaidé sur Europe 1 un des vice-présidents de LR, Damien Abad, jugeant que "la décision était inévitable compte tenu de la semaine qu'on a vécue".

Après deux semaines de conflit ouvert, Laurent Wauquiez a mis fin aux fonctions de vice-présidente déléguée du parti de Virginie Calmels, remplacée par Jean Leonetti.

Or "la droite ne peut pas se permettre des divisions comme elle a connu par le passé (...) Aujourd'hui la refondation prend du temps et on ne peut pas se permettre d'avoir des embûches supplémentaires", a estimé M. Abad.

Interrogée sur BFMTV pour savoir si la désormais ex-numéro deux du parti n'avait tout de même pas fait preuve de courage en affichant ses points de vue, une de ses porte-parole, Lydia Guirous, a demandé si ce n'était pas plutôt "le courage de trahir".

"Nous vivons tous ensemble avec notre diversité d'opinions (...) mais Les Républicains sont une famille qui est héritière du gaullisme, et dans le gaullisme, il y a aussi le chef, le respect du chef, et Laurent Wauquiez est un chef, il a tranché", a-t-elle justifié.

Être membre de l'équipe dirigeante de LR implique des "devoirs de solidarité": "on ne peut pas garder une numéro deux qui joue contre son camp", a-t-elle ajouté.

Le maire de Bordeaux Alain Juppé et sa première adjointe, Virginie Calmels, en février 2018 lors d'un conseil municipal
Le maire de Bordeaux Alain Juppé et sa première adjointe, Virginie Calmels, en février 2018 lors d'un conseil municipal
AFP/Archives

Geoffroy Didier, secrétaire général délégué, a lui aussi souligné "une règle d'or: on joue en pack, on joue collectif". "Complémentarité oui, absence de solidarité non", a-t-il résumé.

"Le débat n'exclut pas le respect", a tweeté Laurence Sailliet, également porte-parole.

Cet épisode "n'est pas une affaire politique, c'est une affaire personnelle", a en outre relativisé M. Didier, estimant que "c'est en fait un départ, à partir du moment où Virginie Calmels privilégiait les critiques publiques plutôt que les remarques privées". Il a aussi souligné qu'"elle reste membre des Républicains".

"Mme Calmels est arrivée par effraction, elle part par effraction", a renchéri le député LR de Paris Claude Goasguen sur LCP, estimant que "ses propos ont dépassé la mesure", et évoquant un problème d'"ambition personnelle": "je ne pense pas trahir un secret en disant qu'elle voulait être tête de liste aux européennes, elle ne l'est pas", a-t-il noté.

"En politique la valeur au premier rang à mon sens, c'est celle de la loyauté, et donc je ne comprends pas très bien la réaction d'Alain Juppé", a par ailleurs glissé Lydia Guirous, alors que le maire de Bordeaux a salué dimanche les "convictions" et le "courage" de sa première adjointe.

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