Cambadélis à Macron: “il faut avoir de l’écoute”

Cambadélis à Macron: “il faut avoir de l’écoute”

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, a exhorté mercredi Emmanuel Macron à "avoir de l'écoute", à la fois pour...
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Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, a exhorté mercredi Emmanuel Macron à "avoir de l'écoute", à la fois pour pouvoir battre Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, mais aussi dans la perspective des législatives.

"Je crois que quand on veut être président de la République, il faut avoir de la détermination, mais il faut aussi avoir de l'écoute parce que on peut très facilement ne plus entendre ce que dit le peuple, ou les autres", a mis en garde M. Cambadélis sur France 2.

"Quand vous n’êtes pas capable d’écouter, il est clair que vous n'écouterez pas les Français", a-t-il affirmé.

"Je crois qu'il (Emmanuel Macron) a pensé qu’il était déjà élu (...). C'est pas si simple que cela et je crois que le niveau de Marine Le Pen, si elle est battue, est aussi important que le fait d’être battue", a-t-il estimé également. "Marine Le Pen à plus de 40% (...), elle pèse sur la vie politique demain", a-t-il averti.

Interrogé sur les législatives, M. Cambadélis a déploré que "là aussi", le candidat d'En Marche! ne veuille "pas écouter". "Emmanuel Macron n’a pas ouvert le guichet, il est même dans un processus contraire. Là aussi il ne veut pas écouter que s'il y a 577 candidats de chez Macron , 577 candidats Mélenchon et 577 candidats socialistes, eh bien c'est très simple, c'est la droite qui va gouverner".

Veut-il tuer le PS ? "Bien sûr qu’il veut tuer le PS, mais ce n'est pas comme ça qu'on fait une majorité de gauche", a estimé M. Cambadélis. "Il veut que les socialistes soient les bourgeois de Calais, ça ne se passe pas comme ça. Le PS est sortant dans 270 circonscriptions, donc une implantation politique, une histoire politique", a-t-il fait valoir.

M. Cambadélis a reconnu qu'"il y a bien longtemps que le PS aurait dû se rénover, se refonder, se restructurer". "Mais je préfère toujours des partis politiques qui ont des courants et des discussions à des partis politiques qui n'ont qu'un seul responsable qui décide tout", a-t-il poursuivi.

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