Cambadélis: « impossible » pour Valls d’avoir une double appartenance
Le Premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a souligné mardi qu'il était "impossible" pour Manuel Valls d'avoir à la...

Cambadélis: « impossible » pour Valls d’avoir une double appartenance

Le Premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a souligné mardi qu'il était "impossible" pour Manuel Valls d'avoir à la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le Premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a souligné mardi qu'il était "impossible" pour Manuel Valls d'avoir à la fois sa carte d'adhérent au PS et de briguer l'investiture En Marche! aux législatives comme l'ancien Premier ministre l'a annoncé dans la matinée.

"Ça, c'est impossible", a répondu M. Cambadélis, interrogé à l'entrée du siège du PS à Paris, où se tient un Bureau national sous haute tension dans la matinée.

"Il faut faire cela très gentiment et très calmement", a poursuivi le député socialiste de Paris.

L'ancien Premier ministre Manuel Valls, prononçant un discours lors d'un forum contre l'abstention, à Paris, le 5 mai 2017
L'ancien Premier ministre Manuel Valls, prononçant un discours lors d'un forum contre l'abstention, à Paris, le 5 mai 2017
AFP/Archives

Si ceux qui visent une double appartenance "veulent s'affirmer contre le gouvernement alors qu'il n'est pas encore constitué, qu'ils restent au Parti socialiste. S'ils veulent faire autre chose, qu'ils le disent, mais ça ne représente que 5% du Parti socialiste", a ajouté M. Cambadélis.

"Si certains veulent partir ou se singulariser qu'ils le fassent et nous laissent travailler", a-t-il insisté.

Mardi matin sur RTL, M. Valls, ancien Premier ministre redevenu député de l'Essonne, a annoncé qu'il serait "candidat de la majorité présidentielle" aux élections législatives et qu'il souhaitait s'inscrire dans le mouvement de M. Macron, rebaptisé La République en marche.

Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis donne une conférence de presse à Paris le 24 avril 2017
Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis donne une conférence de presse à Paris le 24 avril 2017
AFP

Début avril, M. Cambadélis avait haussé le ton en décidant de saisir la Commission des conflits du parti pour étudier le cas des élus apportant leur soutien à un autre candidat à la présidentielle que Benoît Hamon.

Il avait aussi présenté aux membres du bureau quatre autres décisions non soumises au vote: la condamnation ferme de ceux qui soutiennent ou rejoignent Emmanuel Macron, le retrait et remplacement des membres du bureau national qui ont pris position en sa faveur, le rappel de l'interdiction de la double appartenance à En Marche! et au PS, et enfin le rappel du retrait de l'investiture socialiste à ceux qui ont parrainé En Marche! ou adhéré, sous peine d'exclusion s'ils se présentent quand même.

"Aujourd'hui, il n'y a pas de machine à exclusion, mais, à un moment donné, chacun est devant ses responsabilités aussi", a commenté mardi matin Julien Dray devant la presse.

Plusieurs élus socialistes ont considéré pour leur part que M. Valls s'était de lui-même placé en retrait du parti.

"Il a lui-même clarifié sa situation. Les choses sont claires, il n'est plus socialiste", a jugé Marie-Noëlle Lienemann, l'eurodéputé Guillaume Balas, proche de Benoît Hamon, considérant que Manuel Valls "a décidé de lui-même de quitter le Parti socialiste" et "ne peut pas rester au Parti socialiste".

Proche de l'ancien Premier ministre mais critique de ses positions ces derniers mois, Luc Carvounas a "regretté" son souhait d'être candidat de La République en marche. "Je suis progressiste réformiste mais aussi socialiste attaché à son Parti et ses valeurs. Non je ne te suivrai pas cette fois", a tweeté le sénateur-maire d'Alfortville (Val-de-Marne).

Partager cet article

Dans la même thématique

Cambadélis: « impossible » pour Valls d’avoir une double appartenance
4min

Politique

711 jours otage au Mali : « C’est l’histoire la plus extraordinaire et terrible de ma vie » raconte Olivier Dubois

C’est un journaliste pas comme les autres. Parti interviewer un lieutenant djihadiste à Gao au Mali en mars 2021, il n’en revient que près de deux ans plus tard, après avoir été capturé par des terroristes. Une expérience marquante qui a chamboulé sa vie. Sa passion du journalisme est-elle toujours intacte ? Comment tenir dans de telles conditions, mais surtout comment se reconstruire ? Olivier Dubois répond à ces questions dans l’émission Un monde, un regard de Rebecca Fitoussi.

Le

Cambadélis: « impossible » pour Valls d’avoir une double appartenance
3min

Politique

Fin des moteurs thermiques en 2035 : « Si on n’a pas de période de transition, c’est du suicide économique » selon l’eurodéputé belge Benoît Cassart

D’ici à 2035, la vente des ventes de voitures thermiques neuves sera interdite. Un objectif remis en cause par la droite européenne et les défenseurs de l’automobile. Un enjeu majeur pour l’Union, où 8 véhicules neufs sur 10 roulent encore à moteur thermique. Voiture thermique stop ou encore on en débat dans l’émission Ici L’Europe présentée par Caroline de Camaret et Alexandre Poussart.

Le

MIGRANTS – CALAIS – CLASK DUNES
8min

Politique

Accord franco-britannique sur les migrants : « On va se renvoyer à la frontière les migrants dans un jeu de ping-pong », dénonce l’écologiste Guillaume Gontard

L’accord sur les migrants annoncés par Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Keir Starmer est accueilli froidement au Sénat, à droite, comme à gauche. Du côté de Calais, « la situation est lourde à supporter », rappelle le sénateur LR du Pas-de-Calais, Jean-François Rapin.

Le