Alors que Benoît Hamon est tombé sous les 10% d'intention de vote, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a lancé jeudi un appel...
Cambadélis lance un appel pour sauver le soldat Hamon
Alors que Benoît Hamon est tombé sous les 10% d'intention de vote, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a lancé jeudi un appel...
Par Stéphanie LEROUGE
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Alors que Benoît Hamon est tombé sous les 10% d'intention de vote, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a lancé jeudi un appel en forme de SOS à serrer les rangs derrière le candidat socialiste à la présidentielle.
"Socialistes, nous refusons la panique démocratique qui atteint de plein fouet notre pays", écrit M. Cambadélis dans ce court texte intitulé "unité et loyauté", signé par une centaine de responsables PS.
La publication de cet appel, à 17 jours de la présidentielle, révèle en creux l'extrême faiblesse de M. Hamon, doublé dans les sondages par Jean-Luc Mélenchon: une enquête Elabe diffusée mercredi le créditait de 9% des voix, une autre d'Ifop-Fiducial de 9,5% (respectivement 8 et 6,5 points derrière le candidat de la gauche de la gauche).
Le candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle Benoît Hamon, lors d'un meeting à Maxéville près de Nancy, le 5 avril 2017
AFP
Elle intervient alors que l'ancien ministre Daniel Vaillant et la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté Marie-Guite Dufay ont annoncé leur soutien à Emmanuel Macron, venant s'ajouter à une longue liste de responsables socialistes à avoir déserté la campagne de M. Hamon pour rejoindre le leader d'En Marche!: l'ancien Premier ministre Manuel Valls, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, l'ancien maire de Paris Bertrand Delanoë...
Comment expliquer une telle chute, alors que M. Hamon était crédité de 16% à 18% des voix au sortir de la primaire de la Belle Alliance populaire fin janvier?
Le codirecteur de campagne Mathieu Hanotin relativise. "On sent une attente, une énergie grandissante autour de Benoît Hamon (...) Il y a une sympathie qui se manifeste partout pour l'homme, ses idées. Cette sympathie ne se traduit pas dans les sondages (...) Cela montre le travail qu'il reste à faire pour convaincre", souligne-t-il.
De fait, les meetings de M. Hamon sont souvent réussis, rassemblant une jeunesse enthousiaste, comme à Bercy, à la Réunion, à Lille ou encore à Nancy, mercredi soir.
- 'Un résultat atterrant' -
Sous couvert d'anonymat, plusieurs proches de M. Hamon reconnaissent que le début de campagne a été laborieux, avec de trop longues discussions avec Jean-Luc Mélenchon, restées vaines.
Autres arguments avancés pour expliquer le chemin de croix de l'ancien ministre de l'Education: la difficulté à se faire entendre, dans le brouhaha des affaires touchant François Fillon et Marine Le Pen; l'effet délétère des "trahisons" des ténors du PS; le poids de l'étiquette socialiste, alors que le bilan de François Hollande est rejeté par une partie de la gauche... le tout sur fond de crise ouverte au PS.
Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis à Paris, le 22 janvier 2017
AFP/Archives
"L'histoire actuellement, c'est la fin du PS. Cette histoire plaît, cela solde le quinquennat", déplore, amer, un proche.
M. Hamon ne serait pas non plus exempt de critiques. "Son programme, c'est mieux que celui de la primaire, mais je ne le trouve pas ébouriffant. On voit qu'ils n'étaient pas prêts", tacle un membre du comité politique.
Un membre de l'équipe déplore un fonctionnement en vase-clos, voire une forme de sectarisme. "C'est très groupusculaire. C'est le MJS qui fait la campagne. Vous dînez avec Hamon après un meeting, il y a vingt gamins autour de la table!"
Autres reproches: l'absence d'une "plume" de bon niveau, une certaine désorganisation, des faiblesses dans la communication... "Il faut tous les jours une histoire à raconter (...) Là il n'y a pas de prévente, pas de vente, pas de service après-vente, c'est le degré zéro de la communication politique!", s'énerve ce député.
Dans l'entourage du président de la République, les mots se font cruels. "Il ne faut pas commencer par dire +je suis contre la monarchie+", attaque un proche, pointant le manque de présidentialité de M. Hamon. Autre erreur, selon cette source: quand François Hollande a été désigné, "il a rassemblé tout le monde (...) (Hamon), lui, a préféré prendre le Cercle des économistes atterrés. Eh bah, on fait un résultat atterrant!"
En attendant, pas de sanction immédiate pour les élus qui ont parrainé ou soutiennent Emmanuel Macron: le Bureau national du PS a décidé de saisir de ces cas la "Commission des conflits", qui n'est pas compétente pour les investitures. Cela illustre "une volonté d'apaisement" afin "qu'on arrête de parler de quelle tête il faut couper", a indiqué une porte-parole, Corinne Narassiguin
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