Cambadélis: les départs de Valls et Hamon favorisent le chantier de « refondation idéologique » du PS
Les départs de Manuel Valls et de Benoît Hamon, "clarification par le vide", favorisent le chantier de "refondation idéologique"...

Cambadélis: les départs de Valls et Hamon favorisent le chantier de « refondation idéologique » du PS

Les départs de Manuel Valls et de Benoît Hamon, "clarification par le vide", favorisent le chantier de "refondation idéologique"...
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Les départs de Manuel Valls et de Benoît Hamon, "clarification par le vide", favorisent le chantier de "refondation idéologique" du PS, estime le premier secrétaire sortant Jean-Christophe Cambadélis, qui qualifie également son bilan à la tête du parti d'"entravé".

A quelques heures d'un Conseil national, M. Cambadélis, selon lequel le PS est "fortement affaibli" mais "pas effondré", confirme dans un entretien au Monde que va être désignée pour piloter le Parti socialiste une "direction extrêmement resserrée" provisoire de "14 membres".

Il n'y aura pas de partisans de Benoît Hamon, "dans un moment incertain, où quelques-uns ont décidé de le suivre et d’autres pas", ajoute-t-il, excluant toute "double appartenance" au PS et au Mouvement du 1er juillet de l'ex-candidat à la présidentielle.

A ses yeux, la "clarification par le vide" du "double départ" du PS de Manuel Valls et de Benoît Hamon "offre une opportunité de définir une ligne claire", car "la refondation idéologique est nécessaire", à l'image du débat "aux Etats-Unis, en Espagne, en Italie et au Royaume-Uni".

Une feuille de route, "élaborée durant l’été et présentée devant un séminaire des directions (parlementaires, bureau national et premiers fédéraux) dans le dernier week-end d’août", sera "votée par les militants la deuxième semaine de septembre", détaille-t-il.

Pour le congrès, le premier secrétaire préconise "février 2018, ni trop tôt ni trop tard", pour "trancher les problèmes importants", sur la ligne politique, "entre l’opposition frontale de La France insoumise et la subordination totale à LRM", sur la question européenne, sur l'organisation.

"Symboliquement, je suis davantage pour quitter Solférino que de quitter le terme +socialiste+", glisse-t-il, appelant à "muter" et trouvant ainsi qu'"il vaut mieux des portails Internet dans chaque section que des locaux".

Il épingle à plusieurs reprises Benoît Hamon, comme pour son comportement pendant la campagne ou son départ. "Son chemin, c'est une partie de la jeunesse et l’alliance avec Yannick Jadot et Cécile Duflot. Mais ça ne fait pas un PS refondé, c’est un gros PSU [Parti socialiste unifié]. Il est en train de refonder Europe Ecologie-Les Verts", grince M. Cambadélis.

Interrogé sur son bilan à la tête du PS, le premier secrétaire le qualifie de "bilan entravé", par "l’état du pays à notre arrivée, par les pesanteurs de l’appareil, par la compétition pour la future présidentielle" ou "le retard pris dans la reformulation des socialistes, qui se sont endormis sur leurs lauriers puis se sont affaissés et divisés".

Et Manuel Valls et Benoît Hamon "sont à l’image de ce qu’il nous est collectivement arrivé : des démarches individualistes et des stratégies personnelles", selon l'ancien député.

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