Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a estimé lundi qu'après la nomination du député-maire du Havre Édouard Philippe, issu des rangs de la droite, au poste de Premier ministre, le Parlement avait "besoin de (la) gauche".
"Maintenant c'est clair: avec un Premier ministre de droite, le Parlement a besoin de gauche", a tweeté M. Cambadélis.
"La question qui nous est posée, c'est: est-ce qu'il faut donner une majorité à un Premier ministre de droite, (...) qui s'est d'ailleurs opposé au président Macron sur tous les sujets (lorsque M. Macron était à Bercy, NDLR) et qui est en contradiction sur tous les sujets avec M. Macron?", a développé M. Cambadélis dans son édito politique hebdomadaire.
"D'ailleurs Monsieur Juppé ne s'y est pas trompé. Il vient de déclarer: soit nous avons une majorité au Parlement et ce sera un Premier ministre de droite, soit nous n'aurons pas de majorité au Parlement et ce sera encore un Premier ministre de droite avec qui nous pourrons travailler. Donc François Baroin ou Edouard Philippe, c'est du pareil au même", a-t-il poursuivi.
"Je crois que maintenant, pour nous tous, la question qui est posée c'est: qu'est-ce que nous pouvons faire dans ce moment ? Et bien tout simplement envoyer le maximum de députés de gauche, des députés socialistes à l'Assemblée nationale, car le Parlement a besoin de la gauche", a-t-il conclu.
Le président du groupe PS au Parlement, Olivier Faure, a de son côté estimé dans un communiqué que le quinquennat commençait par "une marche arrière", et prévenu: "les élections législatives trancheront l’orientation et les politiques" qui seront menées.
"Avec Edouard Philippe, le président Macron fait le choix d’un premier Ministre conservateur qui n’a jamais jusqu’à aujourd’hui manifesté son ralliement au projet +En Marche!+", a-t-il souligné.
"Au-delà de ses qualités personnelles pour diriger une équipe gouvernementale, de son sens de l’Etat et de son expérience de maire du Havre, Edouard Philippe est aussi un parlementaire et un responsable des Républicains qui ne s’est jamais démarqué de l’opposition radicale de la droite sur des sujets sur lesquels la rencontre des progressistes aurait pu avoir lieu", a poursuivi M. Faure.