Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux s'est borné mardi à noter que l'enquête préliminaire sur le rôle des collectivités lyonnaises dans le cadre de la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron avait été ouverte "après le dépôt d'une plainte du bras droit de Laurent Wauquiez" à la région.
"Je n'ai pas vocation à m'exprimer sur les enquêtes en cours", a souligné M. Griveaux sur RTL, tout en rappelant que la plainte avait été déposée par le "bras droit de Laurent Wauquiez, Philippe Cochet, le bras droit de Laurent Wauquiez à la région".
S'agit-il d'une manœuvre politique ? "Je vous laisse faire la conclusion, c'est déposé par le principal bras droit de Laurent Wauquiez dont il ne m'a pas échappé qu'il n'est pas membre de la majorité", a-t-il insisté.
Du côté de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, on relève que "Philippe Cochet n'est pas conseiller régional et qu'il est ainsi décrit à tort comme le bras droit de Laurent Wauquiez à la région".
Une enquête préliminaire a été ouverte après une plainte d'élus de droite dénonçant le rôle joué par la ville et la métropole de Lyon, fief du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, en faveur de la campagne électorale d'Emmanuel Macron, a-t-on appris lundi de source proche de l'enquête.
Cette enquête, confiée à la police judiciaire, vise également des faits présumés de financement irrégulier de campagne électorale, abus de biens sociaux et recel, a précisé à l'AFP une source proche de l'enquête.
Le maire de Caluire, Philippe Cochet, président du groupe Les Républicains à la métropole, et son homologue à la ville, Stéphane Guilland, avaient annoncé la semaine dernière avoir saisi le procureur de la République après plusieurs mois d'opposition avec l'exécutif local de La République en marche.
Selon leur plainte déposée contre X, "des moyens publics (humains, matériels et financiers) sous le contrôle de la ville et de la métropole de Lyon", que dirigeait M. Collomb avant d'entrer au gouvernement, auraient été "indûment détournés et mis à disposition" du futur président.