« La véritable campagne présidentielle commence aujourd’hui. » La candidate des Républicains, Valérie Pécresse, a présenté l’organigramme de son équipe de campagne, mardi 4 janvier. L’occasion également d’inaugurer les locaux dans lesquels s’organisera sa campagne. Valérie Pécresse a voulu « un lieu ouvert, accueillant et moderne », pour que « tous les Français qui ont quelque chose à nous dire puissent être reçus ici ».
« Nous ferons une campagne d’hyper-proximité pour contrecarrer les contraintes sanitaires », a-t-elle assuré, avec une équipe placée sous la direction de Patrick Stefanini. La candidate des LR a déjà annoncé qu’elle imposerait des jauges et la présentation du passe sanitaire à l’entrée de ses meetings (lire ici).
« Si nous voulons vraiment réformer la France, il faut faire passer des textes utiles aux Français dans les 100 premiers jours », affirme Bruno Retailleau
Le président du groupe LR au Sénat et ancien filloniste, Bruno Retailleau, se voit confier une mission de taille. Celui qui appelait Valérie Pécresse, au lendemain de sa victoire, à ne pas recentrer son projet, sera en charge de préparer les 100 premiers jours du quinquennat en cas de victoire. « Le fait est qu’Emmanuel Macron va nous laisser un très mauvais bilan, une France mal gérée, très affaiblie », affirme à publicsenat.fr Bruno Retailleau pour qui le défi consistera à « relever la France » (voir la vidéo, interview de François Vignal et Sandra Cerqueira).
« Il faut préparer les textes les plus importants, les grosses réformes qui devront faire l’objet d’un examen rapide et très précoce au début du quinquennat de Valérie Pécresse »
« La conquête du pouvoir est une chose mais l’exercice du pouvoir est une chose autrement plus redoutable », assure-t-il. « Si nous voulons vraiment réformer la France, il faut faire passer des textes utiles aux Français dans les 100 premiers jours et pas seulement ». Bruno Retailleau insiste également sur la première loi de Finances du quinquennat. Il s’agit donc pour le président du groupe LR de « ne pas perdre de temps pour répondre aux attentes des Français ».
Si Bruno Retailleau ne donne pas de détails sur les textes qui seront présentés, il évoque « des sujets qui sont d’ordre réglementaire, législatif et peut-être même d’ordre constitutionnel ». A ce titre, la candidate des LR disait sa volonté de mettre en place une loi constitutionnelle pour stopper l’immigration incontrôlée, hier sur RTL.
Pour la constitution de sa garde rapprochée, la candidate des LR a misé sur des valeurs sûres. On retrouve ainsi les noms de celles et ceux qui faisaient partie de ses soutiens durant la campagne pour le Congrès LR, comme les vice-présidents de la région Ile-de-France Florence Portelli et Othman Nasrou.
Une place de choix pour ses quatre anciens concurrents à l’investiture
Valérie Pécresse a élargi le cercle en réservant une place de choix à ses quatre anciens concurrents à l’investiture, « mes mousquetaires que je consulterai en permanence ». Ils endosseront le rôle de « conseiller auprès de ». À chacun sa thématique : Éric Ciotti sera en charge des questions d’autorité, Michel Barnier de la place de la France et de l’Europe dans le monde, Xavier Bertrand de la République des territoires et du travail, Philippe Juvin des questions de santé.
A cette liste s’ajoutent d’autres ténors de la droite et du centre. Ainsi, Hervé Morin sera en charge de la croissance, des entreprises, de l’innovation et de la souveraineté économique. Damien Abad sera référent pour l’éducation, la famille, la jeunesse et la « République solidaire ». Yann Wehrling et Jean Rottner plancheront sur l’urgence écologique.
La candidate s’est également dotée d’une équipe de six porte-parole représentant « les nouveaux visages de la droite » : le secrétaire général de LR Aurélien Pradié, le président des jeunes LR Guilhem Carayon, l’eurodéputée Agnès Evren, la présidente de la région Pays de la Loire Christelle Morançais, et donc Florence Portelli et Othman Nasrou.
Le président du Sénat, Gérard Larcher, intègre la tête du comité de soutien
L’organigramme, qui prend soin de mêler les différents courants à droite, intègre à la tête du comité de soutien Gérard Larcher (président d’honneur) et Laurent Wauquiez (soutien des élus).
Outre 14 conseillers politiques (dont Annie Genevard et Guillaume Larrivé), l’équipe compte aussi comme conseillers spéciaux Brice Hortefeux (réformes institutionnelles) et Jean-François Copé (politique de la Ville et intégration). Le pôle communication est dirigé par l’eurodéputé Geoffroy Didier et une cellule « riposte » a été mise en place, coordonnée par Julien Aubert et Alexandra Dublanche.