Candidate REM accusée d’être un « marchand de sommeil » : le parquet de Bobigny ouvre une enquête

Candidate REM accusée d’être un « marchand de sommeil » : le parquet de Bobigny ouvre une enquête

Le parquet de Bobigny a ouvert vendredi une enquête après la publication d'un article accusant la candidate REM de Saint-Denis,...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le parquet de Bobigny a ouvert vendredi une enquête après la publication d'un article accusant la candidate REM de Saint-Denis, Véronique Avril, d'avoir loué à "un tarif exorbitant" un appartement dans un immeuble insalubre, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

L'enquête a été ouverte pour "perception de loyer pour l'occupation d'un local ayant fait l'objet d'une injonction pour insalubrité, dangerosité ou suroccupation".

Dans un article publié lundi sous le titre "A Saint-Denis, la candidate REM a agi en propriétaire voyou", le site d'information Mediapart affirme que cette chargée de mission à la Ville de Paris aurait acheté en 2011 un appartement de 23 m² dans le centre de Saint-Denis "alors que l'immeuble insalubre était déjà classé depuis des années en état de péril imminent".

Elle aurait, selon Mediapart, loué son bien "à une famille de cinq personnes" pour "650 euros (charges comprises)" par mois, "très au-dessus des tarifs pratiqués dans la ville".

Véronique Avril s'est défendue mercredi auprès de l'AFP d'être "un marchand de sommeil" tout en admettant "avoir fait une erreur".

Mercredi soir, elle a été confortée par la République en marche (REM), qui après s'être penché sur son cas a annoncé le maintien de son investiture "en l'absence de plainte déposée à son encontre, et de surcroît de condamnation".

La candidate REM a de son côté dit à l'AFP avoir acquis avec son frère ce logement pour la somme de 47.000 euros. "Notre projet était de le refaire à neuf et de le louer pour avoir un complément de revenu à la retraite. Nous avons investi 20.000 euros dans les travaux", affirme-t-elle.

Comme de nombreux édifices du centre-ville, "l'immeuble était en très mauvais état, c'est vrai, mais il devait être retapé, des travaux étaient programmés". "L'erreur que j'ai faite, c'est de croire le syndic qui m'avait affirmé que l'arrêté de péril imminent allait être levé", a-t-elle poursuivi.

Le loyer "a été fixé en fonction des prix du marché", dit-elle. "Nous avons signé le bail avec une personne, qui a ensuite fait venir sa famille", répond-elle aux accusations de sur-occupation du logement.

"Je n'ai jamais été poursuivie. Je ne voyais pas pourquoi ne pas être candidate", a dit Mme Avril.

Dans la même thématique

Candidate REM accusée d’être un « marchand de sommeil » : le parquet de Bobigny ouvre une enquête
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Candidate REM accusée d’être un « marchand de sommeil » : le parquet de Bobigny ouvre une enquête
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le