"Arrêter avec les carrières politiques", "mettre fin aux oppositions partisanes", "réconcilier"... : des candidats novices en politique de La République en marche ! expliquent ce qui les motive.
Huguette, 59 ans, Ariège: dépasser les "blocages"
"C'est difficile pour une novice mais c'est l'aboutissement de tout ce que j'ai vécu", explique Huguette Bertrand-Winzerich, 59 ans, candidate dans la deuxième circonscription de l'Ariège. "C'est la suite logique des dysfonctionnements, blocages et parfois inerties qui m'ont souvent contrariée. C'est la nécessité de dépasser ces blocages, il faut avoir une démarche d'audit", poursuit cet ancien inspecteur à la Direction de l'inspection générale et audit du Crédit Agricole, qui a travaillé dès l'âge de 15 ans en vendant les pêches de l'exploitation familiale en Ardèche.
Perrine, 39 ans, Nièvre: "pour de nouvelles têtes"
"Les gens ont envie de voir de nouvelles têtes, il faut arrêter avec les carrières politiques", estime Perrine Goulet, candidate dans la première circonscription de la Nièvre, qui dit avoir été séduite par le "ni droite, ni gauche" d'Emmanuel Macron. Sa candidature a notamment été motivée par "la poussée du FN", arrivé en tête au premier tour dans le département. Cette mère de trois enfants, responsable de projet à la centrale nucléaire d'EDF à Belleville (Cher), reste prudente pour le scrutin: "Evidemment, il y a une appréhension, nous avons face à nous des poids lourds", mais elle ajoute: "Je ne suis pas candidate pour moi mais pour les idées qu'on porte, et pour proposer à mes enfants un avenir meilleur".
Pascale, 54 ans, Sarthe: pour "les territoires"
"Ma priorité, c'est la protection des personnes et la réconciliation des personnes et des territoires", résume Pascale Fontenel-Personne, investie dans la troisième circonscription de la Sarthe. Mère de deux filles, elle dirige la société Access Tours, au Mans, spécialisée dans le transport de personnes, qu'elle a fondée. Adhérente du Medef, elle n'a jamais été membre d'un parti politique, se disant pourtant "sympathisante du PS". Elle souhaite "lutter contre la désertification dans les campagnes et favoriser l'emploi dans le milieu rural". "Il y a des choses simples à mettre en place pour que les gens viennent travailler dans les campagnes".
Huguette, 35 ans, Lot: contre "l'opposition" partisane
"Je n'ai jamais été dans un parti parce que c'est tout le temps des tiraillements gauche-droite. Pour moi, être élu, ce n'est pas une opposition de deux partis qui ont souvent les mêmes bonnes idées mais sans les appliquer parce que ça vient de l'autre", résume Huguette Tiégna. Candidate dans la deuxième circonscription du Lot, elle a rejoint En Marche ! dès son lancement. Originaire du Burkina-Faso, cette doctorante en génie électrique développe aujourd'hui des moteurs innovants chez Why Lot, une start-up de Figeac, qu'était venu inaugurer Emmanuel Macron en tant que ministre. Elle avait alors été séduite par son discours pro-innovation: "Il est pragmatique. On voyait déjà en lui le courage d'aller au fond des choses".
Aude, 37 ans, Loire-Atlantique: "faire entendre la société civile"
"J'estime qu'on est tout à fait capables d'être à l'Assemblée nationale, on a notre légitimité. Aujourd'hui, c'est bien de faire des lois mais ces lois sont faites pour les citoyens": Aude Amadou, ancienne handballeuse de haut niveau investie dans la quatrième circonscription de Loire-Atlantique, voit dans sa candidature "l'opportunité de faire entendre les gens issus de la société civile". Cette Nantaise, qui a lancé son agence d'événementiel sportif, n'avait jamais adhéré à un parti. Mais En marche ! est "un jeune mouvement" qui lui a donné envie. "J'y ai retrouvé les valeurs du sport, l'esprit d'équipe principalement".
Pauline, 33 ans, Allier: pour "l'esprit entrepreneurial"
"Il faut valoriser le droit à l'échec car celui qui échoue, c'est celui qui ose" : Pauline Rivière, investie dans la première circonscription de l'Allier, souhaite développer "l'esprit entrepreneurial". "Il faut encourager les créations d'entreprises, accompagner les liquidations judiciaires et faciliter le traitement administratif des salariés", estime cette jeune célibataire sans enfant, free-lance dans l'animation de réseaux et de communautés pour l'événementiel. Face à ses adversaires, elle met en avant sa "différence": "Je n'ai pas 40 ans d'expérience politique mais mon expérience, ils ne l'ont pas. J'ai déjà eu plusieurs vies", souligne celle qui a travaillé dans la restauration, avant de reprendre ses études, puis pour des collectivités territoriales avant de se mettre à son compte.