Dans la perspective d’une élection présidentielle anticipée, les discussions autour d’un candidat unique à gauche ont commencé. Jean-Luc Mélenchon a proposé une candidature sur la base du programme de la France insoumise. Samedi, Marine Tondelier et Lucie Castets se sont prononcées, dans une tribune publiée sur Ouest France, en faveur de l’union à gauche. Elles assurent que « dès à présent, il faut nous organiser et construire un projet commun à l’ensemble de la gauche. Nous n’avons pas le luxe des divisions ». Dimanche, sur le plateau du Grand Jury, diffusé sur Public Sénat, Olivier Faure a appelé Jean-Luc Mélenchon à l’humilité. De son côté, François Hollande ne veut pas qu’une élection présidentielle anticipée soit organisée avant 2027, et n’est pas favorable à une candidature commune.
Alexis Corbière prône une candidature unique du Nouveau Front populaire. Le député désire que la coalition du Nouveau Front populaire continue d’exister, malgré les « doutes » qui pèsent sur son avenir : « Je souhaite que, si le calendrier s’accélère, nous nous présentions unis face à cette échéance ». Le député de Seine-Saint-Denis atteste qu’ « il faut une discussion qui rassemble tout le monde, y compris les Insoumis ». Il évoque même un nom : celui de François Ruffin. Pour lui, le député de la Somme, « a une cote de popularité très importante », estimant que ce « n’est pas un homme de continuité du hollandisme », qui « rassemble dans toutes les familles politiques ». François Ruffin avait affirmé en novembre dernier : « 2027 est une carte qui est sur la table ».
Néanmoins, Alexis Corbière estime que le sujet n’est pas encore tout à fait d’actualité : « Je ne le vois pas [Emmanuel Macron] dans une volonté de démission […], il va nous offrir toute la palette de l’activité d’inauguration de chrysanthèmes », évoquant la cérémonie de réouverture de Notre-Dame de Paris et l’annonce de la panthéonisation de Marc Bloch.