Dix à douze millions de personnes sont en situation de handicap en France. Et celles-ci ne sont sans doute pas suffisamment représentées dans les assemblées. À deux mois et demi des élections européennes, la secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées espère « lever l’autocensure » de ces personnes, pour que celles-ci se disent « oui, je peux. Je peux représenter la nation ».
« Osez. Présentez vos candidatures », a encouragé la secrétaire d’État auprès du Premier ministre, sur la matinale de Public Sénat. Avant de se tourner vers les partis politiques : « Je vous en prie, retenez-les sur une liste. Et qu’elles soient en position éligible. »
Ces élections européennes du 26 mai seront également le premier scrutin, où les personnes placées sous tutelle, et qui étaient privées jusque-là du droit de vote, pourront jouir de leur droit d’électeur. « Elles n’ont plus qu’à se réinscrire quand le projet de loi va être promulgué […] Rien à faire par rapport à leur jugement. »
La réforme de la justice, définitivement adoptée au Parlement le 18 février, a abrogé la loi du 5 mars 2007 (et l’article L5 du Code électoral) qui donnait la possibilité aux juges des tutelles de prononcer une privation du droit de vote d’une personne protégée. Selon les chiffres du gouvernement, 300.000 personnes sont actuellement privées de ce droit civique.