Le président des Républicains Laurent Wauquiez a dénoncé mercredi le "bricolage" des mesures compensatoires proposées par Emmanuel Macron et lui a demandé de "corriger son erreur" en arrêtant la hausse des taxes sur les carburants.
Le président de la République Emmanuel Macron a souhaité mardi l'extension de la défiscalisation de l'aide au transport mise en place par les Hauts-de-France.
"C'est une mesure qui n'est évidemment pas à la hauteur de l'enjeu", a critiqué le président de LR au micro de France Inter. "On va mettre en place des petites subventions pour corriger les hausses de taxes massives (...), on est en pleine absurdie".
"Je lui demande de corriger son erreur et d'entendre ce que lui disent les Français", a insisté M. Wauquiez pour qui "il y a une seule réponse à cette colère, c'est d'arrêter les hausses de taxes sur les carburants. Tout le reste, c'est juste du bricolage".
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a proposé de faire un geste pour accompagner le gouvernement. "Dans ma région, je suis prêt à baisser les taxes sur l'essence", même si "les taxes qui dépendent de la région sont très symboliques", "à condition que le président de la République de son côté, s'engage à arrêter les hausses de taxes qu'il a décidées", a lancé M. Wauquiez.
Il veut ainsi "arrêter cette folie dans laquelle on habille avec des oripeaux écologistes un discours qui consiste juste à remplir les caisses de l'État au détriment du pouvoir d'achat".
Après la proposition d'Emmanuel Macron, la présidente LR de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a estimé que "ce n'est pas aux régions de faire des subventions pour compenser des hausses de taxes du gouvernement".
"Je ne me lancerai pas dans le concours Lépine de la subvention la plus intelligente", a ajouté Mme Pécresse, qui juge que "la gribouille fiscale a atteint des sommets".
"Aujourd'hui les Français, ils ne veulent pas recevoir des chèques, ils veulent juste que les impôts baissent", a-t-elle insisté en demandant au gouvernement de s'attaquer au "vrai problème de la France, sa drogue, la dépense publique".