Après la chute du gouvernement de Michel Barnier, le chef de l’Etat dispose d’une marge de manœuvre aussi réduite qu’au lendemain des législatives anticipées pour trouver un nouveau Premier ministre, dans la mesure où les équilibres politiques restent les mêmes à l’Assemblée nationale, observe le sondeur Stéphane Zumsteeg, invité de Public Sénat ce mercredi 4 décembre. Toutefois, l’échéance budgétaire de la fin d’année devrait pousser Emmanuel Macron à agir rapidement.
Carole Delga : « Le couvre-feu à 18h n’est plus du tout nécessaire dans certains départements de la région Occitanie »
Par Antoine Comte
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« La région Occitanie enregistre des chiffres encourageants, et comme nous n’avons pas de tensions hospitalières, nous accueillons des patients d’autres régions comme Auvergne-Rhône-Alpes et Sud Paca ».
Carole Delga est catégorique : face aux disparités sur la propagation du virus dans le pays, et en particulier dans sa région peu touchée par l’épidémie, sauf dans les principales zones urbaines, « il faut mettre en place une différenciation territoriale ». « Aujourd’hui, les Français peuvent tout à fait le comprendre. Le niveau sanitaire étant différent entre les territoires, il est donc logique qu’il puisse y avoir des adaptations », assure la présidente socialiste de la région Occitanie.
« Il faut mener des expérimentations pour les lieux culturels et les restaurants »
L’élue du Sud-Ouest va même plus loin. Pour elle, « le couvre-feu à 18 heures dans certains départements n’est plus du tout nécessaire ». « C’est pourquoi, je demande qu’il y ait des expérimentations dans ces départements où le taux d’incidence est inférieur à 100 cas pour 100 000 habitants. C’est le cas par exemple du Gers ou du Lot, où je pense qu’il est possible de mener des expérimentations pour tester la réouverture de lieux culturels ou pour la pratique sportive en extérieur ».
La patronne de la région Occitanie se base notamment sur l’expérience acquise depuis un an sur un virus que l’on connaît mieux. « Il y a un an, avec le premier confinement, il fallait avoir une mesure égalitaire car nous ne connaissions pas ce virus. Aujourd’hui, nous avons une expérience, et nous devons donc avoir plus de souplesse. Dans les territoires transfrontaliers avec l’Espagne ou Andorre dans lequel les taux d’incidence sont faibles, allons vers une expérimentation aussi, pour les restaurants avec des tests. Cette expérimentation sur le terrain pourra ensuite servir pour le reste de la France ».
« Il y a un vrai sentiment d’exaspération de la population sur la vaccination »
Sur la vaccination qui a connu une forme d’accélération depuis le week-end dernier, Carole Delga constate qu’il subsiste encore du « mécontentement sur le terrain ». « Il est toujours très difficile de prendre des rendez-vous et la procédure d’inscription sur la plateforme numérique est très complexe notamment pour les personnes âgées. Il faut une meilleure organisation, car il y a un vrai sentiment d’exaspération ».
Pour apporter sa pierre à l’édifice, la Région a donc mis en place un système de transports gratuits pour accompagner toutes les personnes le souhaitant sur leur lieu de vaccination. « Il y a un numéro vert à la Région pour ce système de transport à la demande, et avec l’ARS, nous avons aussi voulu mettre en place des camions spéciaux sur la vaccination », explique Carole Delga.
« La vaccination des soignants doit être obligatoire »
La présidente de la Région Occitanie a également fait savoir qu’elle était favorable à « la vaccination obligatoire des personnels soignants ». « On a pris trop de précautions. Le seul vaccin où l’on demande un consentement par écrit, c’est celui de la covid-19. C’est quand même incroyable ! Il faut une stratégie vaccinale beaucoup plus offensive », a lancé Carole Delga, en ajoutant que la vaccination de la population devait en revanche rester sur la base du volontariat « pour éviter de cristalliser les oppositions ».