Carole Delga :  « Pour battre l’extrême droite, il faut arrêter avec la gauche de l’invective »

Invitée de la matinale de Public Sénat, la présidente de la région Occitanie, Carole Delga appelle au rassemblement de la gauche autour d’un projet « populaire ». La présidente de Régions de France souhaite « stopper ces logiques de division. ». Elle organise ce week-end les « Rencontres de la gauche » à Bram dans l’Aude.
Henri Clavier

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Ce que je souhaite c’est que la gauche soit unie et qu’elle travaille », lance Carole Delga dans un message qui se veut rassembleur. Pourtant, l’absence d’accord entre les partis de gauche et La France Insoumise (LFI) pour les élections sénatoriales et le maintien des listes LFI aurait empêché la gauche de gagner une dizaine de sièges au sein de l’hémicycle du Palais du Luxembourg.

 « Ces histoires politiciennes de tractations, on n’en parle qu’à l’Assemblée nationale »

La présidente de la région Occitanie ne s’est pas vraiment émue de l’absence d’un accord électoral comparable à celui de la Nupes à la chambre haute du Parlement, elle qui est opposée à l’alliance de son parti avec LFI. « Les élus locaux voient le désespoir des Français, la pauvreté des gens. Ces histoires politiciennes de tractations, on n’en parle qu’à l’Assemblée nationale », estime la présidente de Régions de France qui perçoit dans ces joutes, « des débats très parisiens. » Carole Delga a également estimé que la réélection de Patrick Kanner à la tête du groupe socialiste au Sénat était « la reconnaissance de la qualité de son travail. » Le sénateur du Nord était opposé à Éric Kerrouche, réputé plus favorable à la Nupes.

Globalement, la présidente de l’Occitanie a voulu donner un autre visage de l’union de la gauche que l’on peut observer à l’Assemblée nationale. « Mon combat c’est d’avoir une victoire de la gauche pour les prochaines échéances, que ce soit les municipales ou les présidentielles », affirme Carole Delga qui compte pour cela sur une « mobilisation forte pour stopper ces logiques de division. »

A Bram, les « Rencontres de la gauche » se feront sans LFI

Une démarche que Carole Delga poursuivra en fin de semaine avec l’organisation des « Rencontres de la gauche » à Bram (Aude) le 30 septembre et le 1er octobre. Si Carole Delga prône l’union de la gauche, elle n’en désire pas moins un changement de méthode. « On n’est pas dans l’invective, dans l’affrontement, on est cette gauche populaire, qui vous donne un espoir », assure la présidente de l’Occitanie qui souhaite prendre ses distances avec LFI. Une démarche dont se défend Carole Delga affirmant qu’elle a « invité Manuel Bompard qui a indiqué qu’il n’était pas disponible. » Les autres nuances de la gauche, des radicaux jusqu’aux communistes devraient être représentées.

Interrogée sur d’éventuelles ambitions personnelles, la présidente de Régions de France répond sans détour : « L’heure n’est pas aux ambitions personnelles. Il y a un sentiment d’abandon. Le message que je veux faire passer à la population, c’est « oui, on est là et on bosse pour vous ». Je veux une gauche populaire. » Carole Delga conclut en affirmant que pour battre l’extrême droite, il faut « arrêter avec la gauche de l’invective. »

Dans la même thématique

Taxe Zucman : après les députés, les sénateurs écologistes à l’offensive sur le projet d’impôt de 2 % sur la fortune des plus riches
6min

Politique

Taxe Zucman : après les députés, les sénateurs écologistes à l’offensive sur le projet d’impôt de 2 % sur la fortune des plus riches

La proposition de loi des députés écologistes, adoptée en février à l’Assemblée nationale, sera inscrite dans le prochain espace réservé de leurs homologues sénateurs. Inspiré des travaux de l’économiste Gabriel Zucman, le texte instaure un impôt plancher de 2 % sur le patrimoine des « ultra-riches ». Ses chances d’adoption au Sénat sont très minces, mais ses partisans espèrent convaincre.

Le

Carole Delga :  « Pour battre l’extrême droite, il faut arrêter avec la gauche de l’invective »
3min

Politique

Réarmement : « Je pense que la Russie n’est pas une menace pour le territoire français », estime Éric Coquerel

Invité de la matinale de Public Sénat, le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel revient sur la réunion à Bercy pour financer l’industrie de la défense. Si l’insoumis reconnaît une réflexion nécessaire, il estime cependant que la Russie ne représente pas une menace existentielle pour la France. Par ailleurs, le député demande au gouvernement d’organiser un débat avec vote au Parlement sur le sujet du réarmement.

Le