Le député Luc Carvounas, candidat au poste de Premier secrétaire du PS, a demandé mercredi aux "instances nationales" du PS d'"acter officiellement" le départ du parti du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, qui s'en dit encore membre.
"J'apprends donc ce matin (...) que Jean-Yves Le Drian se revendique toujours comme membre du PS. Je demande aux instances nationales d'acter officiellement son départ et à Olivier Faure, Stéphane Le Foll et Emmanuel Maurel (également candidats pour diriger le parti, NDLR) de s'associer à ma requête. Il ne peut plus y avoir d'ambiguïté", a-t-il tweeté.
Plus tôt dans la matinée, M. Le Drian avait affirmé sur BFMTV et RMC qu'il dirait "quand ce sera le moment" s'il quittait le PS, ajoutant: "C'est une hypothèse".
Alors que l'ancien sénateur PS Roger Madec a fustigé sur Twitter le "sectarisme" de Luc Carvounas, un proche de ce dernier, Jonathan Kienzlen, a répondu que ce n'était "pas du sectarisme" mais de la "clarté".
"Le Parti socialiste est dans l'opposition, comment accepter qu'un ministre en soit encore membre? D'autant que (Olivier) Dussopt (nommé secrétaire d'Etat à la fonction publique en novembre, NDLR) a lui été démissionné immédiatement par le Bureau national. Il ne peut y avoir deux poids deux mesures", a souligné le premier fédéral du Val-de-Marne.
Interrogé au cours d'un point-presse, Stéphane Le Foll a appelé son ancien collègue du gouvernement à "pr(endre) une décision", soulignant que "le Parti socialiste étant dans l'opposition, on ne peut pas être au Parti socialiste et membre du gouvernement".
Représentant de l'aile gauche du PS, le député européen Emmanuel Maurel a souligné auprès de l'AFP qu'il n'y avait "rien de nouveau" dans la demande de M. Carvounas. "Nous en avons déjà fait la demande à plusieurs reprises en BN (bureau national)", a-t-il précisé.