Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
Carvounas: le PS sera « aux côtés » des fonctionnaires le 10 octobre
Par Public Sénat
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Le Parti socialiste, qui n'a pas appelé à manifester contre la réforme du travail, sera le 10 octobre "aux côtés" des fonctionnaires, appelés à la grève par l'ensemble des syndicats, a annoncé jeudi le député Luc Carvounas.
L'ensemble des syndicats de la fonction publique ont appelé dans un communiqué commun les fonctionnaires à la grève et à manifester pour "faire entendre" leurs "profonds désaccords" avec les mesures "négatives" du gouvernement qui "s'accumulent" pour les fonctionnaires.
"Nous avons été très clairs: nous soutenons tous les mouvements syndicaux qui comme nous réclament le retrait des ordonnances Macron-Pénicaud", a expliqué M. Carvounas, membre de la direction provisoire du PS, sur Public Sénat.
"Il y a un formidable mouvement unitaire, pour la première fois depuis très longtemps, le 10 octobre. Les fonctionnaires vont tous se rassembler pour dire non à ce qui va se passer sur la casse des services publics et de leur statut. Et le Parti socialiste, je vous l'annonce ce matin, sera aux côtés de ces manifestants", a indiqué le député du Val-de-Marne.
"C'est un mouvement unitaire". Quant aux manifestations contre la réforme du travail comme celle de jeudi, "vous comprenez bien que le Parti socialiste appelle à soutenir tous les mouvements mais ne peut pas, par une participation avec banderole sur une manif plus qu'une autre d'un syndicat plus qu'un autre, essayer de rentrer dans des discussions entre syndicats eux-mêmes. En attendant, les socialistes sont dans la rue", a expliqué M. Carvounas.
"J'invite le président de la République à un peu plus de modestie et surtout je l'invite à être dans une dimension, comme François Hollande l'a été dans des moments tragiques de notre pays, à rassembler les Français. De ne pas appeler les fonctionnaires des +fonctionnaires des circulaire+, de ne pas parler des +fainéants+, de ne pas, quand il est à l'étranger, avec un mouvement de la main très méprisant, parler du peuple. Ca suffit le mépris", a-t-il poursuivi.
Le vote Macron était un vote "contre le Front national mais pas un vote contre la casse du modèle social", a-t-il conclu.
Samedi, dans une interview à La Marseillaise, le député avait indiqué que le PS essayait de voir, face à la loi travail, "s'(il) ne pourr(ait) pas créer un mouvement unitaire, sur une date unitaire de partis et de syndicats d'accord pour demander à l'unisson la même chose".
Des représentants du PS ont rencontré ces dernières semaines la plupart des organisations syndicales (CFDT, UNSA, CGT, FO et CFTC).