Catalogne: des « millions » de bulletins imprimés en France
"Plusieurs millions de bulletins" pour le référendum interdit de dimanche sur l'indépendance de la Catalogne ont été imprimés...

Catalogne: des « millions » de bulletins imprimés en France

"Plusieurs millions de bulletins" pour le référendum interdit de dimanche sur l'indépendance de la Catalogne ont été imprimés...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

"Plusieurs millions de bulletins" pour le référendum interdit de dimanche sur l'indépendance de la Catalogne ont été imprimés dans les Pyrénées-Orientales, a affirmé lundi à l'AFP Jordi Vera, le coordinateur du parti nationaliste catalan français "Oui au Pays Catalan".

"Plusieurs millions de bulletins ont été imprimés par des sociétés, chez nous", dans les Pyrénées-Orientales, mais "les personnes qui ont travaillé ne souhaitent pas pour l'instant sortir de l'anonymat, car des juges espagnols pourraient les mettre en examen et lancer des mandats d'arrêt internationaux", a-t-il ajouté à l'AFP.

"Certains sont de +Oui au Pays Catalan", d'autres non. Mais il fallait aider les Catalans du Sud à voter, à s'exprimer. On voulait montrer qu'on est solidaires et que les frontières ne nous séparent pas", a-t-il souligné.

Une vidéo d'un peu plus d'une minute, mise en ligne sur Youtube par le parti, montre des bulletins en train d'être imprimés, mis dans des cartons et acheminés en voiture en Espagne, avec des vues de la ville frontalière du Perthus, et un texto écrit en catalan +Es net, podeu passar+ (c'est OK, vous pouvez passer).

Un chanson de Lluis Llac, figure majeure de la culture catalane, intitulée "Venim des Nord, venim del Sud" (Nous venons du Nord, nous venons du Sud) accompagne la vidéo.

"Cette vidéo a été réalisée pour montrer que les Catalans de France avaient aidé les Catalans du Sud, car il s'agissait d'aider l'expression démocratique", a souligné M. Vera.

"Aujourd’hui, la violence physique exercée par la Guardia civil contre des citoyens pacifiques, souhaitant s’exprimer, est insupportable : les plus de 800 blessés identifiés rappellent le franquisme", a assuré par ailleurs +Oui au Pays Catalan" dans un communiqué.

"Madrid a violé les valeurs de l’Europe et du Traité sur l’Union européenne" et "nous demandons à la France et aux autres Etats européens d’appliquer l’article 7 du Traité de l’Union, qui prévoit la condamnation d’un Etat lorsque celui-ci viole le droit de citoyens", selon le texte.

Créé en octobre 2016, le parti a appelé à un rassemblement "pour la démocratie" lundi à 18H30 devant le consulat d'Espagne à Perpignan, afin de "réprouver la répression antidémocratique de l'Etat espagnol".

Le nouveau parti n'a pas de visée indépendantiste, contrairement à ses homologues espagnols, mais il revendique un statut spécial pour la Catalogne, proche de ce qui existe pour les territoires français d'Outre-mer.

Le président de la Catalogne Carles Puigdemont a affirmé dimanche que les habitants de sa région avaient gagné "le droit d'avoir un Etat indépendant qui prenne la forme d'une République", séparé de la monarchie espagnole, après cette consultation jugée illégale par la justice et que Madrid a tenté d'empêcher.

Selon l'exécutif catalan, le oui à un "Etat indépendant sous forme de République" l'a emporté à 90%, avec 2,26 millions de voix et un taux de participation de 42,3%.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Catalogne: des « millions » de bulletins imprimés en France
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Catalogne: des « millions » de bulletins imprimés en France
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le