Le sort de la réforme des retraites est désormais entre les mains de François Bayrou. Après une semaine de négociations, les socialistes continuent de réclamer le gel du décalage de l’âge légal de départ avant de s’engager sur un accord de non-censure du gouvernement, mais la droite refuse d’en entendre parler. Les discussions avec le PS et l’exécutif pourraient se poursuivre mardi.
Catalogne: Macron soutient Rajoy
Par Public Sénat
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Emmanuel Macron a apporté lundi son soutien au gouvernement espagnol de Mariano Rajoy en déclarant "son attachement à l’unité constitutionnelle de l’Espagne", a indiqué l'Elysée, au lendemain d'un référendum sur l'indépendance de la Catalogne marqué par des violences policières.
Lors d'un entretien au téléphone, il a réaffirmé au chef du gouvernement espagnol qu'il n’avait "qu’un seul interlocuteur en la personne de M. Rajoy", sans évoquer les violences policières qui ont fait de nombreux blessés dimanche en Catalogne.
Emmanuel Macron a aussi évoqué avec M. Rajoy ses propositions pour réformer l'Europe en faisant valoir "l’importance d’une étroite coopération franco-espagnole pour son succès", selon l'Elysée.
La Commission européenne a appelé lundi "tous les acteurs" à passer "de la confrontation au dialogue", considérant que "la violence ne peut jamais être un instrument en politique", mais rappelant qu'"au regard de la Constitution espagnole, le vote d'hier en Catalogne n'était pas légal". Elle n'a pas condamné spécifiquement les violences policières de dimanche en Catalogne, où 10.000 membres des forces de l'ordre avaient été envoyés en renfort selon le journal El Pais.
Le président catalan Carles Puigdemont a lui demandé lundi une médiation internationale dans le conflit qui oppose sa région à Madrid et exigé le retrait des forces de l'ordre déployées par le gouvernement central pour empêcher le référendum.
Dimanche, policiers et gardes civils sont intervenus pour saisir le matériel électoral dans les bureaux de vote prévus pour ce référendum interdit par la Cour constitutionnelle. Pour se frayer un passage dans les foules qui s'étaient massées devant les bureaux afin de les "protéger", ils ont agi à coups de matraque ou de bouclier anti-émeutes, y compris contre des personnes âgées.