Cazeneuve: des « dégâts irréparables » si Marine Le Pen était élue
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a mis en garde jeudi contre les "dégâts irréparables" que provoquerait l'élection à la...

Cazeneuve: des « dégâts irréparables » si Marine Le Pen était élue

Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a mis en garde jeudi contre les "dégâts irréparables" que provoquerait l'élection à la...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a mis en garde jeudi contre les "dégâts irréparables" que provoquerait l'élection à la présidentielle de Marine Le Pen, dans une interview au Parisien où il appelle le candidat PS Benoît Hamon à oeuvrer au "rassemblement" pour faire "barrage" à la candidate FN.

Dans cet entretien publié à l'occasion de la dernière journée de son voyage en Chine, où il s'en est déjà pris au "recroquevillement" du protectionnisme incarné selon lui par Mme Le Pen, Bernard Cazeneuve dénonce le "populisme dangereux et mortifère" de la candidate, créditée des meilleures intentions de vote au premier tour par les sondeurs.

"La sortie de l'euro, proposée par le Front national, entraînerait une importante perte de pouvoir d'achat pour nos compatriotes, en frappant de plein fouet leur niveau de vie. Cela doit être dit par souci de vérité", prévient M. Cazeneuve.

"Lorsque les peuples découvriront les mensonges, il sera trop tard. Les dégâts seront immenses et irréparables", poursuit le Premier ministre, qui achève jeudi à Wuhan (centre) un voyage officiel de trois jours en Chine.

Interrogé sur le candidat socialiste, l'ancien frondeur Benoît Hamon, qu'il soutiendrait "du bout des lèvres", M. Cazeneuve s'en défend: "pas du tout. je lui ai dit ma disponibilité et mon sentiment sur le contexte".

"Pour moi la priorité c'est le rassemblement pour faire barrage au Front national. Aujourd'hui, Benoît Hamon veut incarner une espérance et défricher pour de nouveaux chemins. Mais il faut articuler espérance et crédibilité", dit-il au Parisien.

"Pour tous les candidats, mon message est clair: si nous, femmes et hommes politiques, ne sommes pas capables d'être sérieux et crédibles pour rassembler largement face à Marine Le Pen, alors nous serons durement jugés par l'Histoire", avertit encore M. Cazeneuve.

Le Premier ministre, qui ne se représente pas aux législatives de juin, évoque aussi son avenir, en disant vouloir "poursuivre ma vie politique par la réflexion, par l'écriture, par ma participation aux débats du pays".

"Mais mon ambition n'est pas de saturer tout l'espace de ma personne. Cette conception nombriliste de la politique a vécu", estime-t-il.

Partager cet article

Dans la même thématique

Cazeneuve: des « dégâts irréparables » si Marine Le Pen était élue
5min

Politique

Sarkozy à la Santé : la visite de Darmanin « peut être interprétée comme une forme de pression » sur les magistrats, note François Molins

Un collectif d’avocats a déposé plainte contre Gérald Darmanin pour son soutien apporté à Nicolas Sarkozy incarcéré pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Interrogé sur ce point l’ancien procureur général près la Cour de cassation, François Molins considère, lui aussi, que le déplacement du garde des Sceaux à la prison de la Santé pour y rencontrer l’ancien chef d’Etat « peut être interprété comme une forme de pression » sur les magistrats.

Le

Cazeneuve: des « dégâts irréparables » si Marine Le Pen était élue
3min

Politique

« Edouard Philippe est à la loyauté ce que Richter est au séisme, une référence », ironise Eric Dupond-Moretti

Après quatre années installé place Vendôme – un record sous la Présidence d’Emmanuel Macron – l’ancien avocat pénaliste revient dans un livre « Juré craché ! » (ed. Michel Lafon) sur son expérience politique aux côtés du Président de la République. Invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il dévoile des facettes méconnues de son histoire et règle ses comptes avec Gabriel Attal et Edouard Philippe, qu’il accuse de déloyauté.

Le