Cazeneuve juge que « La République en marche ne peut pas être un parti unique »

Cazeneuve juge que « La République en marche ne peut pas être un parti unique »

Bernard Cazeneuve appelle les électeurs à voter pour la "gauche de gouvernement", jugeant que "La République en marche ne peut...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Bernard Cazeneuve appelle les électeurs à voter pour la "gauche de gouvernement", jugeant que "La République en marche ne peut pas être un parti unique dans lequel tout le monde viendrait se fondre en niant d'où il vient", explique-t-il dans le Journal de la Saône-et-Loire mercredi.

"Le clivage droite-gauche n'a pas disparu. Il peut y avoir un devoir de dépassement des clivages pour répondre aux urgences du pays, mais cela doit se faire dans le respect des convictions de chacun et de l'identité politique des forces politiques qui ont contribué à façonner notre pays", affirme dans une interview au quotidien régional l'ancien Premier ministre, devenu l'un des chefs de file de la campagne du PS pour les législatives.

Pour l'ancien chef du gouvernement, "la gauche populiste de (Jean-Luc) Mélenchon dit non à tout et s'engage dans une fuite en avant qui la condamne à de graves fautes politiques et morales, à l'instar de son refus de prendre parti au second tour de l'élection présidentielle", et "la droite et l'extrême droite rêvent de revanche et de recul".

"La gauche de gouvernement est donc la seule qui puisse présenter la stabilité, la fiabilité, bref la garantie que le quinquennat pourra moderniser sans détruire", plaide-t-il.

"Voter socialiste, c'est (...) garantir la réussite du quinquennat en plaçant partout des sentinelles de la justice sociale et de la modernisation du pays", affirme encore M. Cazeneuve, notant que le gouvernement nommé la semaine dernière par le président Emmanuel Macron "fait la part belle à la droite qui occupe désormais Matignon et Bercy".

"La droite n'a renoncé à aucun de ses projets d'hier, notamment concernant la fermeture des services publics ou la suppression des postes de fonctionnaires", fustige l'ex-locataire de Matignon.

Il met également en garde: "La réforme du code du travail ne peut pas se faire sans les syndicalistes, sauf à prendre le risque de tuer l'idée même de réforme."

Emmanuel Macron avait annoncé pendant sa campagne présidentielle son souhait de supprimer 120.000 postes de fonctionnaires et de réformer le Code du travail par ordonnances.

Dans la même thématique

Cazeneuve juge que « La République en marche ne peut pas être un parti unique »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Cazeneuve juge que « La République en marche ne peut pas être un parti unique »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le