Cazeneuve prêt à retirer sa plainte, si Mélenchon présente ses « excuses »

Cazeneuve prêt à retirer sa plainte, si Mélenchon présente ses « excuses »

L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve s'est déclaré prêt mardi à retirer sa plainte pour diffamation contre Jean-Luc...
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L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve s'est déclaré prêt mardi à retirer sa plainte pour diffamation contre Jean-Luc Mélenchon, si le leader de La France insoumise présentait ses "excuses".

"Moi je ne suis pas du tout demandeur d'aller devant les tribunaux pour porter devant les tribunaux le règlement de conflits politiques, mais là je suis obligé de le faire", a expliqué sur France Inter M. Cazeneuve, accusé par Jean-Luc Mélenchon, non seulement d'être responsable de la mort de Rémi Fraisse, mais de s'être "occupé de son assassinat".

"Si bien entendu il dit dans les jours qui viennent +je regrette ce que j'ai dit, je me suis laissé emporter, je présente mes excuses+, je retirerai ma plainte", a-t-il poursuivi.

"Moi je n'ai pas de raisons d'entretenir des polémiques", a ajouté M. Cazeneuve, assurant préférer "la sagesse à l'invective". "Si Jean-Luc Mélenchon disait cela, la sagesse me conduirait à retirer ma plainte, bien entendu".

Justifiant sa charge contre l'ancien ministre de l'Intérieur, Jean-Luc Mélenchon a expliqué lundi qu'il s'était "senti piqué" par les reproches de M. Cazeneuve sur son attitude face à Marine Le Pen. "Je n'aurais pas dû tenir compte de ce qu'il disait. (...) Je me suis senti piqué et ça m'a fait réagir", a-t-il dit.

Pendant l'entre-deux-tours de la présidentielle, M. Cazeneuve avait dénoncé "une faute politique et morale" du candidat de La France insoumise, pour "ne pas avoir appelé clairement à voter" pour Emmanuel Macron face à la candidate du Front national.

"Je n'ai pas été dans l'invective en disant cela, j'ai dit la vérité", s'est justifié mardi M. Cazeneuve. "Si vous avez une déclaration de Jean-Luc Mélenchon qui dit +pour éviter l'extrême droite, votez Emmanuel Macron+, vous me la présentez".

Rémi Fraisse a été tué en 2014 par le jet d'une grenade de gendarmes près du chantier controversé de retenue d'eau à Sivens (Tarn), alors que Bernard Cazeneuve était ministre de l'Intérieur.

"Ce qui me paraît pas acceptable c'est le fait qu'une jeune homme soit mort", a pour sa part réagi mardi Eric Coquerel, coresponsable du Parti de gauche et candidat LFI aux législatives.

"Les déclarations de M. Cazeneuve veulent en réalité faire oublier (...) qu'il y a eu un homicide", et que l'ancien ministre de l'Intérieur "est politiquement responsable de ce qui s'est passé", a-t-il déclaré sur RFI.

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