L'arrivée de Bernard Cazeneuve à Matignon récompense un "fidèle" de François Hollande et une assurance "tranquillité" pour la fin de règne du chef de l'Etat, commente la presse de mercredi.
"Un homme de confiance à Matignon" pour Le Figaro, "le bon élève récompensé" selon Les Echos. La tonalité des commentaires est largement favorable au nouveau Premier ministre dont les portraits s'étalent à la Une des quotidiens.
Celui que Libération surnomme "le couteau suisse du quinquennat, l'homme des missions casse-gueule" est un "fidèle parmi les fidèles du président, (qui) a toujours répondu présent malgré les crises", écrit Laure Bretton dans Libé.
"Hollande choisit la sûreté", titre Le Monde, qui décrit l'ancien maire de Cherbourg-Octeville en homme "discret, qui parle bas et goûte peu les coups de menton".
Bernard Cazeneuve lors de la cérémonie de passation de pouvoirs le 6 décembre 2016 à Matignon à Paris
AFP
Il "présente aussi l'avantage de faire l'unanimité à gauche", note Ava Djamshidi dans Le Parisien. Tout le contraire de son prédécesseur Manuel Valls, lancé dans la campagne des primaires.
La Croix, sous la plume de Guillaume Goubert, parle du "ministre le plus incontestable du gouvernement" et se prend à espérer: "L’idéal voudrait maintenant que le président de la République aussi bien que le Premier ministre se consacrent à 100% aux intérêts du pays – notamment pour lutter contre le risque terroriste – sans chercher à interférer dans la campagne présidentielle".
"Le profil réservé du Premier ministre arrive à point" si l'on en croit Dominique Jung dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace, "en ces années où la politique s’égare vite dans le narcissisme, l’inconstance et la pacotille".
- Loin des 'aiguiseurs de couteau' -
"Pour diriger le gouvernement, François Hollande s’est choisi un Premier ministre aussi libre que lui. Bernard Cazeneuve n’est candidat à rien , il n’a même pas l’ambition de redevenir député de la Manche. Cela aussi est une belle rareté", relève Bernard Maillard dans Le Républicain Lorrain.
Bernard Cazeneuve lors de la cérémonie de passation de pouvoir le 6 décembre 2016 à Matignon à Paris
AFP
Avec ce fidèle qui "n'a jamais fait de vague", "le président prend un ticket de tranquillité", selon Bernard Stephan de La Montagne/Centre France. "Il permet simplement à François Hollande d’achever son mandat en toute quiétude, loin des aiguiseurs de couteau", confirme Yann Marec dans Le Midi Libre.
"A constater l’évidence que représente cette nomination à Matignon, on se demande comment le président n’a pas pensé plus tôt à appeler Bernard Cazeneuve. Peut-être se serait-il épargné bien des ennuis. Il a l’autorité qui manquait à Jean-Marc Ayrault, sans les aspérités qui furent la marque de Manuel Valls", conclut malicieusement Bruno Dive dans Sud-Ouest.
Auditionné par la commission d’enquête sénatoriale, Aurélien Rousseau est revenu sur sa connaissance du scandale de Nestlé Waters et l’implication des pouvoirs publics. S’il reconnaît avoir pris la décision autorisant la filtration en dessous de 0,8 micron, l’ancien directeur de cabinet d’Élisabeth Borne écarte tout conflit d’intérêts.
Interrogée par les sénateurs sur sa position au sujet de proposition de loi LR visant à interdire le port de signes religieux dans les compétitions sportives et dans les piscines municipales, la ministre des Sports, Marie Barsacq a indiqué que « le gouvernement dans son ensemble soutenait » le texte. Le mois dernier, elle avait affirmé « que le port du voile n’était pas de l’entrisme ».
Le président du groupe LR du Sénat prend ses distances avec la proposition du ministre François Rebsamen de recréer une « contribution modeste » pour les communes. Pour les sénateurs LR, « il faut donner un peu plus d’autonomie » aux collectivités, mais sans nouvel impôt local.
« La position du PS, c’est de dire que nous sommes favorables au principe de la proportionnelle, mais nous voulons savoir quelle sera la sauce à laquelle les électeurs seront associés », affirme Patrick Kanner, patron du groupe PS du Sénat.
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