« Ce n’est pas aux maires d’intervenir dans un débat qu’ils n’ont pas souhaité » estime Laurent Lafon

« Ce n’est pas aux maires d’intervenir dans un débat qu’ils n’ont pas souhaité » estime Laurent Lafon

Au micro de « Sénat 360 », Laurent Lafon, sénateur (UC) du Val-de-Marne réagit au grand débat national qui va débuter mardi prochain, alors que l’AMF s’en est déjà désolidarisée.
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Le gouvernement aimerait que les maires organisent le grand débat national qui va démarrer mardi prochain. Mais c’est une responsabilité que les maires ne veulent pas endosser, pour la plupart. Laurent Lafon, sénateur (UC) du Val-de-Marne, le comprend : « Ce n’est pas à eux à intervenir dans un débat qu’ils n’ont pas souhaité (…) Si en l’occurrence la question est de débattre sur les projets du gouvernement, c’est au gouvernement d’assumer ce débat. »

Toutefois le sénateur (UC) considère que c’est aux maires d’être le relais organisationnel de ce débat : « C’est normal d’ouvrir les mairies et les salles. En revanche d’être l’animateur des débats, c’est tout autre chose. Ce n’est pas le rôle du maire. »

Interrogé sur la déclaration d’André Laignel, le vice-président de l’Association des maires de France (AMF), expliquant que « les maires de France ne se sentent en aucun cas engagés par ce débat », Laurent Lafon répond : « C’est une réaction normale (…) Le président de la République a pris une initiative, c’est son choix, c’est son droit, mais sans concerter au préalable les maires de France. »

Et d’ajouter : « Normalement dans un bon système démocratique, un débat national, ça a lieu avant les élections. Et les élections viennent [le] clôturer. Malheureusement ce débat national n’a pas eu lieu au moment des élections présidentielles. Et résultat, on le fait de manière très inorganisée, un peu subie (…) au moment où normalement on est dans l’action. Et c’est tout le problème de ce quinquennat. »

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