« Ce n’est pas parce que Macron s’exprime dans un village qu’il renouera avec la ruralité », selon Abad

« Ce n’est pas parce que Macron s’exprime dans un village qu’il renouera avec la ruralité », selon Abad

Pour le vice-président des Républicains, l’interview d’Emmanuel Macron ce jeudi à 13h n’est qu’une « simple opération de communication ».
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C’est l’évènement politique du jour : Emmanuel Macron sera interviewé par Jean-Pierre Pernaut au journal de 13 heures sur TF1. Et le décor de cet entretien ne sera pas le traditionnel plateau télévisé de la chaîne à Boulogne-Billancourt, mais une école d’un petit village de l’Orne : Berd'huis. Un choix que n’a pas manqué de railler le vice-président des Républicains. « Ce n’est pas parce qu’Emmanuel Macron va s’exprimer dans un village qu’il va renouer le lien avec la ruralité », a commenté sur Public Sénat, Damien Abad.

« Peut-être que le lien entre l’Église et l’État est abîmé, mais je peux vous dire que le lien entre les territoires et le président de la République est aussi abîmé », a-t-il ajouté, en référence au discours polémique du chef de l’État devant la Conférence des évêques de France lundi soir. Mardi, les grands représentants des élus locaux ont donné de la voix, dénonçant des atteintes à la décentralisation. « Notre sentiment, c’est que le gouvernement et le chef de l’État ne comprennent pas les territoires », avait déclaré Hervé Morin, le président du Conseil régional de Normandie.

« Fracture territoriale sans précédent »

Pour Damien Abad, il y a «  une fracture territoriale en France sans précédent sur laquelle il faudra que le Président puisse s’exprime clairement ». L’élu de droite espère qu’Emmanuel Macron « portera une vision » et abordera la question des petites lignes ferroviaires, absentes selon lui du débat parlementaire sur la réforme de la SNCF.

Le député de l’Ain juge qu’on «  ne rattrape pas une déconnexion profonde avec les Français et les territoires par une simple opération de communication ». Accusant le chef de l’État de faire le choix d’une « catégorisation des Français » dans ses discours, le numéro 2 de LR a également reproché le gouvernement d’avoir laissé un « océan entre les paroles et les actes sur beaucoup de sujets ».

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