Jean-Luc Mélenchon invite les socialistes à se méfier du Premier ministre François Bayrou. « Meurtri » par l’attitude des députés PS, qui ont refusé de voter la motion de censure portée par LFI cette semaine contre le nouveau gouvernement, l’ancien député des Bouches-du-Rhône a estimé que le Premier secrétaire Olivier Faure avait négocié « une combine pourrie » avec le locataire de Matignon, qui a accepté de rouvrir une négociation sur la réforme des retraites. « Tous ceux qui prennent Monsieur Bayrou pour une chiffe molle inconsistante se trompent, c’est un homme extrêmement résolu », a expliqué Jean-Luc Mélenchon au micro du Grand Jury RTL – Le Figaro – Public Sénat – M6 ce dimanche 19 janvier. « Et s’il peut lui arriver d’avoir des faiblesses physiques, sa manière de conduire sa politique est celle d’un guerrier », a-t-il souligné à propos du Palois qu’il connaît depuis de longues années et avec qui il partage le même âge. « Monsieur Bayrou est un homme habile, il est candidat à la prochaine élection présidentielle et il est en concurrence avec Monsieur Hollande », a encore estimé Jean-Luc Mélenchon. A propos du dossier des retraites, Jean-Luc Mélenchon parle « d’une négociation bidon ». « Jamais le Medef n’acceptera que l’on revienne sur la retraite à 64 ans, tout cela est une comédie », assure le triple candidat à la présidentielle, qui regrette l’absence de certains partenaires sociaux autour de la table des discussions.
« Ce ne sont pas les politiques de droite qui font rempart à l’extrême droite » estime Sophie Taillé-Polian
Par Public Sénat
Publié le
À trois semaines du scrutin, les élections européennes ne passionnent pas les foules.
Interrogée au micro de Public Sénat, sur les bons sondages du Rassemblement national, Sophie Taillé-Polian, sénatrice du Val-de-Marne, codirectrice de la campagne du mouvement Génération.s répond qu’elle est « inquiète » : « Mais aujourd’hui, c’est l’alternative à cela qu’il faut chercher. Et ce qui est sûr aujourd’hui, c’est que ce ne sont pas les politiques de droite, les politiques libérales qui sont la réponse et qui font rempart à l’extrême droite. Au contraire, on a l’impression que c’est la dernière station avant l’extrême droite ».
Alors que son mouvement Génération.s ne représente que 3,5% des intentions de vote, la sénatrice du Val-de-Marne reste optimiste : « Je pense que les choses vont maintenant se décanter avec le début de la campagne officielle. Nous ce que nous avons, c’est la clarté et la cohérence. Le fait d’être proeuropéen, 100% à gauche, 100% écolo, c’est un petit peu le vote « tout en un » quand on est de gauche et que l’on a envie que l’Europe retrouve ses valeurs fondamentales qui sont celles de la démocratie et de la justice sociale. »