La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Cédric Perrin : « La défense est la grande oubliée du plan de relance »
Par Public Sénat
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Récemment dévoilé par le gouvernement, le plan de relance ne fait pas l’unanimité. Déjà critiqué sur plusieurs aspects, notamment le manque de réponses apportées à la crise rencontrée par les acteurs du sport, le plan de relance économique fait réagir certains élus. « Sur les 100 milliards d’euros de ce plan, il n’y a aucun volet spécifique concernant la Base Industrielle et Technologique de Défense (BITD) alors que les moyens qui pourraient lui être alloués restent en France et bénéficient directement à notre économie et nos territoires », regrette le sénateur Les Républicains Cédric Perrin.
200 000 emplois en France
Le vice-président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées s’étonne de l’absence d’un volet défense, alors qu’un rapport de la commission alertait le gouvernement, début juillet, sur la situation financière de l’industrie de défense. « Dans la situation financière très difficile de l'État, la tentation de baisser l'effort de défense existera. Ce serait un contresens économique et stratégique, mais surtout une erreur tragique, car elle serait irréparable » écrivaient les sénateurs.
« Les acteurs du secteur de la défense sont les grands oubliés du plan de relance », déplore Cédric Perrin. « C’est très dommage car l'industrie de défense emploie plus de 200 000 personnes en France et constitue l'un des seuls excédents commerciaux de notre pays. Il faut éviter de tomber dans les travers d’une relance keynésienne, qui relancerait les pays étrangers, puisque, dans le secteur de l’automobile, par exemple, beaucoup de constructions sont délocalisées. Ce n’est pas le cas pour la défense : quand on investit de l’argent dans ce domaine, cela fait marcher les entreprises françaises. »