Alors que le gouvernement s’apprête à tomber, chacun réfléchit à la suite. A droite, « le nom de François Baroin recircule », glisse le sénateur LR Roger Karoutchi. Au PS, on tend la main. « Nous sommes à la disposition du président de la République », avance Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « trouver une plateforme d’action, comme disent les socialistes, de non censurabilité, pour essayer de trouver un accord ». Les grandes manœuvres ont commencé.
Cédric Villani : « On peut être maire de Paris sans être un expert en football ! »
Par Louis-Marie Le Béon
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À mesure que la campagne des municipales progresse, Cédric Villani, s’affiche comme un habitué de la « corbeille » du Parc des Princes les soirs de grande rencontre. Reçu en novembre sur le plateau de BFM Paris, il est interrogé sur le nom des deux joueurs parisiens actuellement champions du monde. Le candidat hésite alors, bégaye et inéluctablement, se trompe.
Il n’en fallait pas plus pour faire le bonheur de twitter :
Car le football a ceci de cruel que sur internet, il ne tolère pas l’erreur ; et comme le commente Véronique Reille-Soult, spécialiste en communication et e-réputation chez Dentsu Consulting, tout politique qui s’égare sur le sujet risque un procès populaire « en insincérité ».
C’est donc presque rieur, et avec une certaine humilité que l’actuel député de l’Essonne concède ne pas connaître l’effectif parisien, tout en évoquant sa fascination pour l’émotion communiquée par les tribunes du Parc et ses "Ultras" :
J’aurais dû être plus clair sur le fait que, bah oui, je ne fais pas semblant : je les connais pas ! Ce qui ne m’empêche pas d’assister avec grand plaisir aux matchs. Et quand je suis dans les tribunes, […] c’est toute une affaire : l’ambiance, l’émotion telle qu’on la voit. […] Mais ils ont raison, dès qu’on laisse un doute sur la sincérité, ça ne va pas !
Mais comme le signalent certains commentaires prenant sa défense sur internet, la connaissance du ballon rond est-il un prérequis à l’office de Maire ?
Je pense que l’on peut être Maire de Paris sans être un expert en football ! […] Je ne me suis pas jeté sur Wikipédia pour apprendre le nom des uns et des autres, et je pense qu’il faut l’assumer. Et c’est normal quand on est Maire de Paris de bien se soucier du PSG et du Parc des Princes. Il faut vraiment aimer ce lieu et ce qu’il s’y passe dans son cœur. En revanche, on ne vous demande pas de connaître les noms, les exploits, les parcours de tous les joueurs.
Revenant enfin sur le fait qu’il se rende parfois « au Parc Saint-Germain », ce qui lui a valu d’être chahuté avec humour par les internautes, le mathématicien médaillé concède s’être laissé embarquer par un moment qu'il illustre par un expressif « oulala », plus concentré à retrouver l’identité des parisiens champions du monde qu’à s’assurer de nommer correctement l’enceinte parisienne.
"Villani : l'équation dissidente" - Hashtag, présenté par Hélène Risser