"Cela va de soi" que François Bayrou reste président du MoDem et maire de Pau, a affirmé le président du groupe des députés MoDem Patrick Mignola, en assurant de son soutien "indéfectible" le patron du parti, mis en examen vendredi dans l'affaire des assistants d'eurodéputés.
"Je souhaite même qu'il soit réélu maire de Pau, mais ça, ce sera aux électeurs d'en décider", a ajouté sur France info M. Mignola.
Le président du groupe à l'Assemblée a apporté "un soutien personnel et indéfectible à François Bayrou", car "le MoDem a besoin de lui, la majorité a besoin de lui" et "le pays a besoin de lui, parce qu’on a besoin de sa voix".
"François Bayrou n'a pas mis un sou dans sa poche, ce n'est pas le genre de la maison" et "il a son éthique personnelle pour lui", a-t-il ajouté, assurant que "toute la vie de François, c'est une personne, un style, où tout a été fondé sur une probité totale".
De son côté Marc Fesneau, ministre MoDem chargé des Relations avec le Parlement, a dit sur Twitter "l'amitié et la solidarité. Indéfectibles", dans un message citant François Bayrou et Marielle de Sarnez, la vice-présidente du parti également mise en examen mercredi.
"Je sais leur sens de l'intérêt général. Je sais aussi, comme tout le Modem, ce que nous leur devons et leur place dans la vie politique française", a-t-il ajouté.
A droite les commentaires étaient moins amènes, le député LR de Vaucluse Julien Aubert affirmant sur Twitter: "Pour plagier Druon dans +les Rois maudits+: +il fut puni par là où il avait péché+"
"Bayrou faiseur de rois... maudit à son tour", a abondé sur Twitter la députée LR des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer, en raillant "Bayrou autoproclamé pape de la vertu".
François Bayrou a été mis en examen vendredi à Paris pour complicité de détournement de fonds publics dans l'enquête des assistants d'eurodéputés du MoDem, des poursuites qui pourraient fragiliser sa position au sein de la majorité présidentielle.
Avant la mise en examen, Stanislas Guerini, délégué général de LREM, avait dit sa "confiance" et son "admiration" en M. Bayrou, qui "a consacré une bonne part de sa vie politique à faire avancer la question de la probité dans la vie politique".